La Serbie, rouleau compresseur en marche vers l’EuroBasket 2025
La Serbie ne cesse de grimper les marches du basket mondial. Médaillée d’argent lors de la Coupe du monde 2023 sans Nikola Jokic, médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Paris en 2024, elle arrive à l’EuroBasket 2025 avec un statut prédéfinit : celui de favorite. Et ce statut n’est pas volé. Entre un effectif riche, une identité de jeu affirmée et une préparation qui frôle le sans-faute, les hommes de Svetislav Pesic ressemblent à une machine parfaitement réglée.
Bien plus qu’une affaire de stars
Quand on pense Serbie, on pense immédiatement Nikola Jokic. Trois fois MVP en NBA, champion en 2023, le pivot de Denver attire naturellement toute la lumière. À ses côtés, Bogdan Bogdanovic incarne l’autre visage clinquant de cette sélection. Mais Pesic, lui, martèle toujours le même message : la Serbie n’est pas une équipe de deux joueurs.
Le coach a d’ailleurs une formule qu’il répète souvent : “Ce n’est pas une équipe avec Jokic et Bogdanovic plus dix gars. C’est une équipe de douze, point.” Chacun a sa place, chacun a son rôle, et l’addition des talents fait la force du collectif. C’est là que la Serbie se distingue : un mélange entre stars mondiales et soldats de l’ombre prêts à mourir sur chaque possession.
Un collectif qui broie ses adversaires
Réduire cette sélection à son duo de leaders serait passer à côté de l’essentiel. La Serbie, c’est une culture. Une dureté défensive héritée d’années de tradition, une circulation de balle qui rend fou les défenses adverses, et surtout une cohésion que peu de nations peuvent se vanter d’avoir. Pesic le dit à ses joueurs : “Tu ne seras jamais Jokic. Mais Jokic ne sera jamais toi non plus.” Autrement dit : la valeur de l’équipe se mesure dans la complémentarité, pas dans la comparaison.
Un chemin dégagé… pour l’instant
Placée dans le Groupe A avec la Lettonie, la Turquie, la République tchèque, l’Estonie et le Portugal, la Serbie part favorite sans contestation possible. Ce premier tour ressemble davantage à une rampe de lancement qu’à un véritable obstacle. Mais attention, la suite pourrait réserver des chocs bien plus corsés. En quarts, les Serbes pourraient croiser l’Allemagne, la Lituanie ou encore le Monténégro, autant d’équipes armées pour jouer les trouble-fêtes.
Une préparation millimétrée
À quelques semaines du tournoi, la Serbie n’a rien laissé au hasard. Les entraînements sont intenses, les automatismes déjà bien huilés, et l’ambiance dans le vestiaire transpire la confiance. Pesic sait qu’il tient un groupe capable d’aller au bout, et ses joueurs le savent aussi. Rien n’est laissé au hasard : condition physique, schémas tactiques, gestion des rotations… tout est calibré pour que l’équipe arrive à Cologne en mode rouleau compresseur.
Un horizon doré
La Serbie n’avance plus masquée. Avec un effectif au complet, une mentalité forgée dans les grandes batailles et un Jokic au sommet de son art, elle est programmée pour viser l’or. Reste à transformer ce potentiel en réalité. Mais une chose est sûre : personne n’a envie de croiser cette équipe sur sa route.
Pour les fans, c’est une promesse excitante. Pour les adversaires, un avertissement. L’EuroBasket 2025 n’a pas encore commencé, mais la Serbie a déjà imposé le ton.
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