Hadjar sur la troisième marche, un goût de folie pour un rookie
Grande-Bretagne, ou plutôt Pays-Bas, dimanche après-midi : sous un ciel capricieux, les formules s’entrechoquent au fil des tours. Puis surgit un bouillonnement inattendu, une bouffée de fraîcheur : Isack Hadjar, le rookie de Racing Bulls, vient de décrocher son premier podium en F1. Troisième, avec ce mélange imprévisible de talent et de sang-froid. La ligne d’arrivée marque plus qu’un chrono : une porte qui s’ouvre.
« Ça me semble presque irréel », lâche-t-il, à peine le casque tombé, les étoiles dans les yeux. Il a gardé la quatrième place sur la grille, résisté aux vents hostiles, et su profiter de chaque ouverture (y compris l’abandon de Norris) pour signer son nom sur le podium, sans la moindre hésitation.
Un week-end qui bascule, mais pas comme prévu
Le scénario se décante au fil des tours. Oscar Piastri file vers sa septième victoire de la saison, sa McLaren en attaque constante. Max Verstappen, poussé par son public, ramène une deuxième place précieuse. Entre les deux, Hadjar fait le reste : précis, serein, audible. Et pour un grand rookie, c’est un frisson d’avenir.
Ferrari en miettes : double abandon et désarroi
Au milieu des feux, la Scuderia vacille. D’abord, Lewis Hamilton perd le contrôle sur piste humide, percute, crève un pneu et sort du Grand Prix dès le 23ᵉ tour. Crissement de métal, fin brutale. Puis, ce sera Charles Leclerc qui raccroche les gants : victime d’un accrochage avec Antonelli, lui aussi hors-jeu. Une débâcle en technicolor pour Ferrari, incapable de ramener la moindre voiture au stand final.
Lando Norris : la mécanique s’effondre, les espoirs aussi
Là où la mécanique parle, parfois elle se met à crier « stop ». Norris, en chasse de sa propre victoire, voit des vapeurs s’échapper de sa McLaren. État critique : un moteur lâche, il s’immobilise. Un naufrage mécanique dans les derniers tours, et avec lui, une chance cruciale d’inverser la course au championnat s’envole. 25 points pris par son concurrent de McClaren Piastri, 0 pour lui. Derrière le regard incrédule, c’est l’amertume d’un rêve interrompu.
Quand un podium révèle tout
La grille finale n’est pas qu’un tableau de résultats. Elle raconte un instantané de cette course folle : Piastri en haut, Verstappen derrière, Hadjar sur la marche insolente d’un escalier qu’il n’avait même pas osé rêver. Le reste est silence ou fumée — Ferrari sans voix, Norris hors course, d’autres à la peine.
Ce podium, c’est plus qu’une victoire : un tremplin. Hadjar s’engouffre dans un avenir qu’il ne cache même pas d’espérer encore plus grand. Comme il le dit lui-même, après ce premier podium : « J’ai maximisé ce que j’avais, je n’ai commis aucune erreur, je suis tellement heureux ».
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