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Foot : Mbappé égale CR7 sur une année civile (59 buts)

Foot : Mbappé égale CR7 sur une année civile (59 buts)

Un soir de plus, une ligne de plus dans l’histoire

Il y a des chiffres qui claquent comme des portes qu’on n’ouvre qu’une fois. Et puis il y a ceux qu’on force, à coups de répétitions, de sprints, de frappes sèches et de regards affamés. En égalant le nombre de buts inscrits par Cristiano Ronaldo sur l’année civile 2013, Kylian Mbappé n’a pas simplement coché une case statistique. Il a posé sa main sur une époque.

On parle d’un total qui, pendant longtemps, a semblé réservé aux monstres. Aux joueurs hors sol. À ceux qui transforment chaque ballon en menace et chaque match en terrain de chasse. Ronaldo en 2013, c’était une machine réglée au micron, une saison calendaire vécue à pleine vitesse, sans frein, sans répit. Mbappé, lui, arrive par un autre chemin. Moins mécanique, plus instinctif. Mais le point d’arrivée est le même.

Deux trajectoires, un même sommet

Comparer Mbappé à Cristiano Ronaldo n’est jamais neutre. L’un a bâti son empire à coups de discipline obsessionnelle et d’évolution permanente. L’autre semble parfois jouer avec le feu, comme si tout lui venait naturellement, comme si le chaos faisait partie de son carburant. Pourtant, quand le chiffre final tombe, il raconte une vérité simple: ils frappent tous les deux à la porte des très grands.

Ronaldo 2013, c’était Madrid, la Ligue des champions, les triplés en rafale, les coups francs qui claquent sous la barre. Mbappé, c’est un football plus éclaté, plus dense, des défenses qui reculent de dix mètres dès qu’il touche le ballon, une pression médiatique constante, presque étouffante. Et malgré ça, il empile. Encore. Toujours.

Ce qui frappe, ce n’est pas seulement la régularité. C’est la variété. Mbappé marque en transition, dans des blocs bas, sur penalty, en solitaire ou en combinaison éclair. Il marque quand son équipe domine et quand elle souffre. Il marque quand on l’attend et parfois quand il n’a rien à se mettre sous la dent depuis vingt minutes.

Le chiffre comme miroir d’une obsession

Un total sur une année civile, ça ne ment pas. Ce n’est pas une série sur dix matchs, ni un mois de feu. C’est un marathon. Une accumulation de soirs ordinaires transformés en moments décisifs. Pour atteindre ce niveau, il faut accepter la répétition, la lassitude, les corps fatigués et les jambes lourdes de décembre.

Mbappé a souvent été décrit comme un talent brut, presque insolent. Mais ce chiffre raconte autre chose. Il parle de constance mentale. D’une exigence personnelle qui ne disparaît pas quand le contexte se complique. Il parle aussi d’un joueur qui, malgré les débats sur son avenir, sur son positionnement, sur son statut, continue de faire ce qu’il sait faire de mieux: marquer.

Ce que ça dit de Mbappé, vraiment

Égaler Cristiano Ronaldo sur une année civile, ce n’est pas dire qu’on est devenu Cristiano Ronaldo. Ce serait trop simple, et faux. Mais c’est affirmer qu’on appartient à la même conversation. Celle des joueurs capables de porter une saison entière sur leurs épaules, de transformer chaque match en rendez-vous personnel avec l’histoire.

Mbappé n’a pas encore tout gagné. Il n’a pas encore tout prouvé. Mais il avance avec cette certitude tranquille des joueurs qui savent où ils vont. Ce chiffre n’est pas un aboutissement, c’est un jalon. Un panneau sur l’autoroute qui dit: tu es sur la bonne voie, mais la route est encore longue.

Une génération qui regarde, et comprend

Pour les plus jeunes, ce genre de performance redéfinit la norme. Ronaldo 2013 était une référence presque mythique, un souvenir de highlights et de chiffres démesurés. Mbappé la rend contemporaine. Vivante. Accessible, en apparence du moins.

Et c’est peut-être ça, le plus marquant. Voir Mbappé rejoindre ce total, ici et maintenant, rappelle que les grandes ères ne s’enchaînent pas par hasard. Elles se croisent. Elles se répondent. Elles se transmettent.

Ce samedi soir, Mbappé n’a pas seulement marqué un but de plus. Il a fait un pas de plus vers ce territoire où les comparaisons ne sont plus flatteuses, mais inévitables. Là où le football cesse d’être une promesse pour devenir une trace durable.

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Crédit photo : Photo par OSCAR DEL POZO / AFP

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    Fondateur du Média basket Time_Out_fr sur les réseaux sociaux, j’écris également pour le site LeRoster depuis 2024 tout en participant à l’aventure PenseBet depuis 2025 afin de couvrir le plus possible l’actualité de ce sport.


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