Atlanta United vire Ronny Deila après une saison virant au cauchemar
Un an. C’est tout ce qu’il aura fallu pour que le mariage entre Ronny Deila et Atlanta United explose en plein vol. Dimanche, le club a officialisé le départ de son entraîneur principal, tirant un trait sur une saison qui avait démarré avec des ambitions XXL… avant de sombrer dans une spirale infernale.
De la hype à la chute libre
Quand Atlanta a annoncé la signature de Deila, champion MLS 2021 avec New York City FC, la ville a vu grand. Très grand. Le plan était clair : retrouver les sommets de la Conférence Est. Le mercato avait des allures de déclaration de guerre à la concurrence. Vingt-deux millions de dollars investis pour faire venir Emmanuel Latte Lath de Middlesbrough, le retour très attendu de Miguel Almiron depuis Newcastle, et un coach norvégien réputé pour sa rigueur tactique et sa capacité à fédérer un vestiaire.
Sur le papier, tout y était. Sur le terrain, c’était une autre histoire. L’équipe n’a jamais vraiment décollé. Cinq petites victoires en MLS, seize défaites, treize matchs nuls, une seule victoire lors des dix-huit dernières rencontres… Les chiffres sont cruels. Avec seulement 28 points au compteur, Atlanta a terminé à une morne 14e place dans l’Est. Pour un club qui vise le sommet, c’est un atterrissage brutal.
Un constat sans maquillage
Garth Lagerwey, le président, n’a pas cherché à enjoliver la réalité. « Il était évident que notre niveau de jeu cette saison n’était pas au rendez-vous », a-t-il lâché sans détour. « Avec la direction, nous avons estimé qu’il était dans l’intérêt d’Atlanta United d’emprunter une nouvelle voie. »
Le message est clair : il faut du changement. « Nous devons à nos fans une équipe à la hauteur. C’est notre engagement, et nous ferons le nécessaire pour leur offrir un meilleur produit sur le terrain le plus vite possible. » Deila, lui, repart avec les remerciements de la maison, mais sans avoir vraiment eu le temps d’imposer sa patte.
Un club qui cherche encore sa boussole
Arrivé en décembre 2024, Deila débarquait avec une expérience solide, entre succès à New York et passages aux Émirats arabes unis puis en Belgique. Mais à Atlanta, la mayonnaise n’a jamais pris. Depuis le départ de Tata Martino après le titre en 2018, la franchise enchaîne les coachs comme d’autres changent de playlist. Frank de Boer, Gabriel Heinze, Gonzalo Pineda, puis Deila. Quatre entraîneurs en six ans, aucun vrai projet qui dure.
Ce turnover permanent illustre une réalité : Atlanta United n’a pas encore retrouvé la formule magique qui avait fait sa force à ses débuts. L’euphorie de 2017-2018 semble loin. Aujourd’hui, le club avance entre ambition intacte et instabilité chronique.
Et maintenant ?
L’avenir reste ouvert, mais le chantier est immense. La base de supporters est toujours aussi bouillante, les moyens financiers sont là, et la MLS reste un championnat où tout peut basculer vite. Mais pour espérer revivre les grandes nuits, il faudra plus qu’un simple changement d’homme fort sur le banc. Il faudra une vision claire, une identité retrouvée et surtout… des victoires. Beaucoup de victoires.


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