Foot – Premier League : João Félix quitte Chelsea pour Al Nassr !

João Félix rejoint Al Nassr : virage doré ou dernier virage ?

C’est officiel. João Félix, 25 ans, la pépite portugaise qui fascinait l’Europe, pose ses valises à Riyad. Al Nassr frappe encore, et pas juste pour le buzz. Le club saoudien s’offre un joueur au talent certain, au parcours cabossé, mais qui traîne encore cette aura de promesse inachevée. Félix, c’est ce roman qu’on n’a jamais vraiment fini d’écrire. Et là, nouveau chapitre, nouvelle plume, nouveau décor.

De l’Atlético à Chelsea, un talent à la recherche d’un foyer

L’histoire de João Félix en Europe, c’est celle d’un génie que personne n’a su cadrer. Un feu follet trop libre pour Simeone, trop intermittent pour Chelsea, trop étiqueté « wonderkid » pour évoluer dans la normalité. À Londres, son arrivée chez les Blues devait être une renaissance. Résultat ? Onze buts en 40 matchs, quelques éclairs, beaucoup d’ombres.

En 2025, Chelsea ne sait plus trop quoi faire avec lui. Il termine en prêt à Milan. Là-bas, rebelote. Trois buts en 19 matchs. Le talent, toujours visible. Mais ce petit truc en plus, cette constance, cette alchimie qu’on attend d’un joueur à 120 millions d’euros ? Toujours aux abonnés absents.

Al Nassr, ou l’appel du désert version premium

Et puis, voilà. Félix débarque dans une Saudi Pro League qui n’a plus rien d’exotique. Cristiano Ronaldo a ouvert la voie. Mané, Mahrez, Benzema, Kanté… la suite du casting est presque irréelle. Al Nassr, 3e du dernier championnat, veut repasser devant Al Ittihad et Al Hilal. Et pour ça, le board sort la planche à billets : 50 millions d’euros sur João Félix.

Une somme encore costaude pour un joueur qui sort d’un passage à vide, mais qui dit surtout une chose : l’Arabie saoudite n’est plus un préretraite. C’est un projet. Structuré. Financé. Ambitieux. Et Félix n’y arrive pas en pantoufles. Il est attendu comme un leader offensif, un game changer, un élève enfin mûr pour devenir maître.

Luís Castro et CR7 en soutien

À Riyad, João ne sera pas seul. Cristiano Ronaldo, autre monument portugais, est déjà là, avec son influence XXL sur le vestiaire et la ligue toute entière. À leurs côtés, Luís Castro, entraîneur rigoureux et respecté, qui connaît bien le football européen. Un cadre lusophone, familier, presque confortable. De quoi recréer une dynamique que Félix n’a jamais vraiment connue à l’Atlético.

L’alchimie pourrait surprendre. João Félix, débarrassé du carcan tactique européen, pourrait retrouver cette insouciance qui faisait de lui un électron libre génial à Benfica. Et avec les espaces qu’offre la Saudi Pro League, le garçon pourrait enfin respirer. S’exprimer. Se libérer.

Benfica voulait le rapatrier. Chelsea a dit non

Il y a eu un espoir, fugace, de revoir Félix sous le maillot rouge de Benfica. Les Aigles voulaient le rapatrier. Mais Chelsea, toujours aussi pragmatique financièrement, a fermé la porte. Pas assez de cash. Pas de terrain d’entente. Dommage pour la romance. Tant mieux pour le portefeuille.

Et quelque part, cette non-retrouvaille dit quelque chose. João Félix n’est plus vu comme le fils prodigue. C’est un joueur à relancer, à remodeler. Et s’il faut passer par Riyad pour ça, alors soit. Le foot, en 2025, ne juge plus les parcours comme avant.

Un pari. Un virage. Une chance

João Félix ne fuit pas. Il choisit. Un championnat qui le veut vraiment. Un club qui investit sur lui. Des repères culturels et linguistiques qui l’entourent. Et surtout, un coach et un leader qui parlent sa langue, au sens propre comme au figuré.

À 25 ans, il n’est ni trop tard ni trop tôt. C’est juste le bon moment. Pour s’assumer. Pour prouver que son talent n’était pas une illusion. Que son prix n’était pas une erreur. Et que Riyad peut être autre chose qu’une escale bien payée.

Parce que si João Félix explose enfin ici, ce ne sera pas la fin d’une trajectoire. Ce sera le retour d’un joueur que le football avait peut-être trop vite abandonné.

Crédit photo : Getty Images