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Football : Ivan Rakitic tire sa révérence après une carrière taillée dans la soie

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Ivan Rakitic tire sa révérence après une carrière taillée dans la soie

C’était un soir comme les autres. Pas de feux d’artifice. Pas de flashs. Pas de scène hollywoodienne. Juste un message, posé là, sur les réseaux. Sobre. Sincère. À 37 ans, Ivan Rakitic a dit stop. Le Croate referme le grand livre d’une carrière entamée il y a deux décennies, dans une époque où Ronaldinho faisait encore des feintes de corps au Camp Nou, et où les maillots flottaient deux tailles trop grands. Vingt ans plus tard, il raccroche avec une constante rare : celle d’avoir toujours été là. À sa place. Jamais dans la lumière, toujours dans le match.

L’architecte de l’ombre

Rakitic n’a jamais été une star dans le sens marketé du terme. Pas de clips, pas de bling, pas de storytelling à outrance. Mais quiconque a regardé un match du Barça entre 2014 et 2020 sait ce qu’il valait. Quiconque a vibré pendant l’épopée croate de 2018 sait ce qu’il apportait. Un milieu de terrain comme on n’en fait plus. Tête levée, gestes justes, sens du timing et de l’espace. L’intelligence incarnée.

Il a tout connu, tout traversé. Les froids de Gelsenkirchen, les fièvres de Séville, les sommets de Barcelone, les dunes d’Arabie, et enfin le retour à la maison, à Split, comme une dernière boucle bouclée avec élégance. FC Bâle, Schalke 04, Séville, Barça, Al-Shabab, Hajduk. Pas une mauvaise pioche dans le lot. Pas un club où il ait déçu. Et partout, ce même rôle : le filigrane. Celui qui relie les chapitres, sans jamais chercher à écrire son nom en capitales.

Barcelone, la consécration discrète

Quand il débarque au Barça en 2014, certains lèvent un sourcil. Pas assez flashy, pas assez « Barça » sur le papier. Et pourtant. Il deviendra vite un des piliers de l’équipe de Luis Enrique. Quatre Liga, une Ligue des Champions, deux coupes, trois Supercoupes. Ce n’est pas qu’un joli palmarès, c’est une empreinte. Dans un Barça post-Xavi, il a apporté le liant, l’équilibre, la sueur. Toujours prêt à couvrir Messi. À faire les kilomètres dans l’ombre de la Pulga. À être le silence qui permettait au génie de s’exprimer.

Quand il claque ce but en finale de C1 contre la Juve en 2015, l’Europe comprend que Rakitic n’est pas juste un bon soldat. C’est aussi un tueur silencieux. Un gars qui choisit ses moments. Qui ne court pas après les projecteurs mais ne les fuit pas non plus.

Séville, l’amour vrai

Séville, c’est autre chose. C’est viscéral. Là-bas, Rakitic a été capitaine, champion, mari, père. Il le dit lui-même : « C’est là que j’ai rencontré l’amour de ma vie. » Il parle de sa femme, bien sûr. Mais aussi de la ville, du club, des tribunes rouges et blanches. Deux passages, deux Europa League, une relation qui dépasse le terrain. Il reviendra finir l’histoire là où elle avait réellement commencé. Pas pour le fric. Pas pour les paillettes. Pour l’odeur du vestiaire. Pour le bouclage du cercle.

La Croatie au sommet du monde

Et puis il y a 2018. La Russie. L’irréel. Cette équipe croate, méprisée au départ, qui renverse tout sur son passage. Rakitic, c’est celui qui tire le penalty de la qualif contre le Danemark. Puis un autre, décisif, contre la Russie. C’est celui qui ne tremble pas, jamais. Celui qui garde le sang froid pendant que tout brûle autour. En finale, face aux Bleus, la Croatie tombe avec panache. Lui ressort avec le brassard invisible du vice-capitaine. Et une place à jamais dans l’histoire du pays.

Une dernière passe en guise d’au revoir

Il aurait pu faire une vidéo léchée, avec une musique épique. Il a préféré quelques phrases écrites avec le cœur. « Football, tu m’as tout donné. Tu m’as offert des triomphes, des revers, des amitiés pour la vie. Des moments inoubliables que je chérirai éternellement. » Ce n’est pas du storytelling, c’est du vécu. C’est tout ce qu’il est. Le mec qui remercie avant de partir. Qui n’oublie rien. Ni les galères. Ni les titres. Ni les siens.

Et maintenant ?

Il ne l’a pas dit, mais on le sent. Rakitic ne disparaîtra pas du football. Trop passionné, trop impliqué. Peut-être dirigeant. Peut-être entraîneur. Peut-être juste amoureux du jeu, dans une loge, ou au bord du terrain, un café à la main et le regard rivé sur les déplacements des milieux de terrain. Là où il a toujours regardé. Là où tout se joue pour ceux qui savent voir.

Un adieu sans bruit pour un joueur immense

Ivan Rakitic ne fera pas les gros titres pendant trois jours. Il n’y aura pas d’émissions spéciales. Mais dans tous les clubs qu’il a traversés, dans tous les vestiaires où il a laissé sa trace, une chose est sûre : il a marqué. Par son humilité. Par sa justesse. Par son amour du jeu. Il quitte le rectangle vert comme il l’a arpenté pendant vingt ans : sans un cri. Mais avec la classe infinie des très grands.

 

 

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Auteur/autrice

  • Julien Ollivier

    Etudiant en licence AES à Paris 1 Panthéon Sorbonne, je suis passionné depuis longtemps par le sport et l’actualité sportive. Grand fan de football et de tennis, le journalisme sportif m’a toujours fais rêver. J’ai rejoint l’équipe de PenseBet en juillet 2025, en apportant mon aide dans la rédaction d’articles de news.


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