- 1 Fin d’un chapitre à Louis-II : Monaco met un terme à l’ère Adi Hütter
- 2 Ce qu’il aurait fallu, ce qu’il n’a pas su donner
- 3 Le contexte : entre les résultats et les attentes
- 4 Le coup de grâce : cinq matchs, une victoire
- 5 Sébastien Pocognoli attendu : nouveau souffle ou pari risqué ?
- 6 Le bilan d’Adi Hütter : succès et regrets
- 7 Pourquoi maintenant
- 8 Ce que l’avenir réserve à Monaco
- 9 Et maintenant ?
Fin d’un chapitre à Louis-II : Monaco met un terme à l’ère Adi Hütter
D’un coup, silence dans les couloirs du center d’entraînement, une atmosphère lourde. L’AS Monaco a annoncé ce jeudi la démission forcée d’Adi Hütter de ses fonctions d’entraîneur. Après plus de deux saisons sous ses ordres, l’Autrichien s’en va, ses valises déjà presque prêtes pour un départ marqué par le bilan plus que par les promesses inabouties.
Ce qu’il aurait fallu, ce qu’il n’a pas su donner
Pris au trap: le début de saison 2025-2026 aura agi comme un révélateur des fissures. Monaco, 5ᵉ de Ligue 1 avec des résultats en dents de scie, mais surtout un parcours en Ligue des champions bâclé dès le départ. Un seul point pris en deux matchs européens.
Le style, lui, ne faisait plus l’unanimité. On reprochait à Hütter une succession d’équipes B, des accrocs dans le système tactique, une direction du jeu qui peinait à imposer une identité forte. Le jeu offensif, souvent salué, semblait s’essouffler, surtout dans les moments décisifs. Quand les attentes sont hautes à Monaco, cela ne pardonne pas.
Le contexte : entre les résultats et les attentes
Quand Hütter avait été recruté, à l’été 2023, c’était pour insuffler du renouveau, de la jeunesse, de l’audace.Premier acte réussi : Monaco retrouve le podium de Ligue 1, se qualifie en Ligue des champions pour la première fois depuis quelques saisons.
Mais le théâtre des attentes à Monaco ne tolère pas les pauses. Le calendrier, les blessures, Denis Zakaria absent deux mois, entre autres, et les défaillances dans les grands rendez-vous ont mis à nu les fragilités de cette équipe.
Le coup de grâce : cinq matchs, une victoire
Le juge de paix : la série des cinq derniers matchs, tous compétitions confondues. Une seule victoire. Même les résultats qui semblent positifs, un match nul ici, une prestation encourageante là ne suffisent plus à masquer la tendance.
Ce genre de dynamique finit toujours par peser sur les relation joueur-entraîneur, sur la confiance du vestiaire, sur celle du club. Et quand Monaco décide, ça ne tergiverse pas. La trêve internationale a servi de fenêtre pour trancher.
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Sébastien Pocognoli attendu : nouveau souffle ou pari risqué ?
Le successeur pressenti est le Belge Sébastien Pocognoli, 38 ans, actuellement à l’Union Saint-Gilloise. Il arrive avec un profil jeune, peut-être plus malléable, potentiellement plus en phase avec les besoins d’adaptation rapide du club. Son nom circule comme favori pour prendre place sur le banc monégasque.
Monaco ne cherche pas un « bon entraîneur », il cherche le bon timing, le bon ajustement. Et Pocognoli, s’il réussi à imposer sa vision vite, pourrait offrir le nouvel élan attendu. Mais le risque est réel : prendre le relais dans ces conditions, c’est marcher sur des braises, surtout avec des ambitions qui ne pardonnent pas l’attente.
Le bilan d’Adi Hütter : succès et regrets
Tout n’est pas à jeter dans le passage d’Hütter sur le Rocher. Qualifier Monaco à chaque fois pour la Ligue des champions, retrouver la L1 derrière le PSG quand le club en avait été éloigné, faire émerger des jeunes talents, améliorer le comportement défensif, voilà ce que certains retiendront.
Mais les regrets aussi sont nombreux : aucun trophée à mettre au palmarès, des matchs clés perdus ou mal gérés, des périodes d’irrégularité devenues trop longues. Et surtout, l’impression qu’avec un peu plus de stabilité ou d’adaptabilité tactique, le potentiel de cette équipe n’aurait pas été gâché.
Pourquoi maintenant
Trois raisons convergent et justifient ce choix du club :
La Ligue des champions : commencer la saison avec un spectre de désillusions européennes est un poison à Monaco. Les résultats insuffisants sur ce front ont rendu l’horizon trop sombre.
La Ligue 1 : la pression monte dès qu’on rate le podium ou qu’on se détache pas assez. Monaco veut plus qu’une place parmi les meilleurs, il exige des signes forts.
Une envie de renouveau : dans l’effectif, des jeunes talents, des attentes, une direction qui ne semble plus convaincue que le statu quo est viable.

Ce que l’avenir réserve à Monaco
Le prochain épisode s’annonce intense. Pocognoli va hériter d’un vestiaire à remettre dans l’équilibre, d’une pression médiatique forte, et surtout des objectifs lourds : rester dans le top en L1, performer en Europe, ne rien lâcher. Le moindre faux pas pourrait être amplifié. Monaco est un club qui ne laisse pas beaucoup le droit à l’erreur.
À lui de montrer qu’il peut ajuster le tir tactiquement, gérer les humeurs, relancer les joueurs. À lui de créer une atmosphère de confiance là où la désillusion menaçait de s’installer.
Et maintenant ?
Adi Hütter s’en va avec une part de respect : le respect d’avoir relevé Monaco, de lui avoir rendu ses lettres de noblesse, d’avoir tenu la barre malgré les assauts. Mais il repart aussi avec l’image d’un potentiel difficilement concrétisé, d’une aventure stoppée car le tempo ne suivait plus.
Monaco change de pilote en pleine mer agitée. Le cap reste ambitieux, peut-être plus encore qu’avant. Le club ne veut plus naviguer sur les regrets. Il veut des résultats. Et aujourd’hui, seuls les actes parleront.


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