Un nul qui pèse lourd : la France concède un précieux point en Islande (2-2)
Hier soir, à Reykjavik, les Bleus ont une nouvelle fois livré un spectacle contrasté : incapables de tuer le match, ils se sont fait rejoindre au score par l’Islande, sur un but tardif de Kristian Hlynsson. Résultat final : 2-2.
La sélection tricolore avait pourtant les armes pour l’emporter. Menée dans les premières minutes sur un but de Victor Pálsson, la France a renversé la barre grâce à Nkunku, puis Jean-Philippe Mateta, buteur pour la seconde fois en sélection.
Mais la défaillance arrive au pire moment : les Bleus, en maîtrise sur de nombreux temps forts, se relâchent. L’égalisation islandaise vient comme un rappel brutal : tu n’as pas le droit à l’erreur.
Un rendez-vous manqué : la qualification s’envole… pour l’instant
Ce point pris, c’est une opportunité ratée. La route vers la Coupe du monde 2026 n’était pas pavée de certitudes, mais la France pouvait presque toucher du doigt le ticket. Là, elle doit attendre novembre pour valider son avenir.
Elle reste en tête du groupe D, oui. Mais avec l’Ukraine sur ses talons, et des matchs cruciaux à venir, ce nul a offert une fenêtre aux rivaux.
La prochaine marche : France – Ukraine, à Paris, le 13 novembre. Là, tout sera clair : soit la qualification directe, soit la lutte maximale jusqu’à la fin.
De l’envie, des failles : le bilan en clair-obscur
Sur le papier, la France a contrôlé la rencontre. Elle a dominé la possession, usé l’adversaire, créé des coups. Mais l’efficacité et la concentration ont fait défaut. Le but encaissé dans la foulée du relâchement est symptomatique.
Au-delà même des choix tactiques, des remplacements ou des schémas, c’est l’état d’esprit qui retarde le déclic. Oui, le groupe a le talent. Mais à ce niveau, le talent sans contrôle peut devenir dangereux.
Jules Koundé lui-même admet sa part de responsabilité : il a reconnu s’être avancé dans un piège du hors-jeu, ouvrant l’espace à l’Islande.
Pourquoi ce nul pèse triple
Parce que dans ce format, chaque point compte deux fois : pour le classement, mais pour la sérénité mentale. Ce point, les Bleus l’avaient en main, et ils le laissent filer. Pour les adversaires, c’est un exemple : même face à la France, on peut tenir, punir les erreurs.
Parce qu’on espérait une marche de plus, presque assurer la qualification. Aujourd’hui, on se retrouve dans la tension, dans l’attente. Dans cette position inconfortable où chaque match retentit comme une finale anticipée.
À quel prix le réveil ?
Les Bleus n’ont pas le luxe du flottement. Il faudra arborer l’urgence en novembre, là où souvent les héros se forgent. Kylian Mbappé, blessé ce soir, continuera de manquer, c’est un fait.
Mais cela donne une responsabilité accrue aux autres : Nkunku, Mateta, les milieux qui doivent bâtir, les défenseurs qui ne plus flancher.
Ce match nul est un avertissement. Ce n’est pas une fatalité. Mais c’est une alerte. L’Islande est repartie avec un sourire, la France avec un goût amer.
En novembre, la pression sera totale pour les bleus. Soit ils relèvent le défi, soit ils le paieront cher, très cher.
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