OL – OM : Un seul olympique !
Ce dimanche soir, au Groupama Stadium rendant hommage à Bernard Lacombe, le duel entre les deux rivaux du foot français avait tout d’un pic-noir. L’Olympique Lyonnais accueillait l’OM pour clôturer la 3ᵉ journée de Ligue 1. Deux équipes aux trajectoires contraires : l’OL, invaincu, propre en défense, trois matchs, trois victoires ; l’OM, plus poussif, sans réel rythme.
Une première mi-temps tonitruante
Le match débute sous haute tension. Et le tournant arrive dès la 30ᵉ minute : faute grossière sur Fofana, carton rouge direct pour Egan-Riley, l’Anglais sort, Marseille passe à dix. Mais attention : l’OL n’a jamais cédé à l’arrogance. Ils ont pressé haut, orchestré des projections axiales dans un 4-1-2-1-2 où Abner montait sans cesse, Tolisso orchestrant les remises en milieu offensif. Pressing intense. Opportunités manquées. Un penalty refusé, des fautes à gogo. Le premier acte pourrait être résumé ainsi : « on a maîtrisé, on a touché à l’excellence, mais le but n’est pas venu ».
Le rythme faiblit… jusqu’à ce coup de poignard
Après la pause, l’intensité retombe. Les centrés se multiplient, se perdent, Rulli sauve quelques occasions (notamment à la 68ᵉ minute), mais l’OL reste dominant. Pourtant, c’est dans cette léthargie qu’ils vont finalement trouver le chemin du but : à la 88ᵉ, sur un corner répété, Tagliafico devance Rulli, et, sous la pression de Šulc, Leonardo Balerdi pousse le ballon contre son camp. 1-0, le stade explose.
Un souffle historique
Cette victoire n’est pas qu’un succès. C’est un clin d’œil au passé. Trois victoires en autant de matchs, sans encaisser le moindre but : l’OL n’avait plus connu un tel départ depuis la saison 1981-1982 ! Et cerise sur le gâteau, ces trois succès alignés à domicile n’avaient pas été réalisés depuis 1981-82 non plus. Résultat ? Au coup de sifflet final, Lyon rejoint le PSG en tête de Ligue 1, différence de buts égalée, seul le nombre total de buts marque la seule différence.
Les héros anonymes
Ce qui frappe, c’est la modestie du collectif. Pas de superstars flamboyantes, juste une équipe pour le moins très jeune mais surtout soudée ! Fofana et Abner, moteurs offensifs en première période, ont fini sur le banc (Fofana sorti sur blessure). Karabec et Šulc ont apporté de la fraîcheur. Tolisso, comme un vieux briscard, a bricolé les remises avec classe. Et le héros, c’est Tagliafico, ce vétéran qui devance le gardien et déclenche le chaos. Un but contre son camp, jamais voulu, mais qui symbolise ce mélange de patience, de pressing et de collectif. Et cette saison, elle commence fort, à la manière d’un film où l’on sait que ce ne sera pas de tout repos, mais qu’il y aura du spectacle.
Ce que ça change (et ce que ça promet)
L’OL remet le bleu de chauffe. Où veulent-ils aller ? Sur le podium, sans doute plus puisque Lyon reste le seul adversaire à égalité avec le PSG en ce début de saison. Sur un duel de haut vol face à la machine parisienne, c’est déjà un match gagné avant même de jouer. Et en prime : ce bloc solide, discipliné, cette attaque tendue sans être clinquante… Tout y est. Les recrues, la jeune garde, les cadres, les automatismes, tout colle.
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