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Le MotoGP enterre le pneu révolutionnaire initialement prévu pour 2026

Le MotoGP enterre le pneu révolutionnaire initialement prévu pour 2026

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Le pneu qui aurait pu sauver la MotoGP… mais qui restera sur l’étagère

C’était peut-être la dernière chance de rendre à la MotoGP son intensité d’antan. Un nouveau pneu avant signé Michelin, conçu pour relancer les bagarres roue contre roue et gommer les limites du règlement actuel. Mais à la surprise générale — ou pas — ce pneu révolutionnaire ne verra jamais la lumière du jour. Michelin a décidé d’abandonner son développement, à moins de deux ans de son retrait officiel de la discipline.

Un projet ambitieux stoppé net

Lancé en 2023, ce pneu avant nouvelle génération avait été pensé pour s’adapter aux machines ultra-modernes, bardées d’aérodynamique et de systèmes de réglage de hauteur toujours plus agressifs. Le problème ? Les gommes actuelles n’arrivent plus à suivre. Entre les montées de pression, les températures incontrôlables et des pénalités infligées après course pour quelques dixièmes de surpression, les pilotes roulent avec la peur au ventre… et les coudes bien rentrés.

Censé arriver en 2025, le pneu a d’abord vu son lancement repoussé à 2026, faute de tests suffisants. Et maintenant que Pirelli s’apprête à débarquer en 2027, Michelin a tranché : inutile de tout chambouler pour une seule saison. Rideau.

« C’est un concept radical »

Le dernier test avait eu lieu à Aragon. De l’avis général, le potentiel était bien là. « Une majorité de pilotes étaient pour », assure Piero Taramasso, patron de la branche compétition chez Michelin. « Ils trouvaient le freinage plus stable, le grip à l’entrée de courbe meilleur. Mais ce pneu exigeait de repenser l’équilibre de la moto. Certains y sont arrivés, d’autres non. »

Et dans un championnat où les essais sont aussi rares que les dépassements en fin de course, personne n’a vraiment eu le temps de l’apprivoiser.

Frustration totale dans le paddock

Ce qui rend la décision encore plus rageante, c’est qu’elle intervient alors que le mal est identifié. Depuis plusieurs saisons, la hausse des pressions rend les dépassements presque impossibles après quelques tours. Résultat : des courses qui virent à la procession, où chaque attaque devient une prise de risque insensée.

Ce pneu aurait pu tout changer. Moins sensible aux variations de température, il ouvrait la porte à des bagarres en fin de course, là où la tension est à son comble. Mais il restera enfermé dans un entrepôt à Clermont-Ferrand, vestige d’un futur avorté.

Une décision symptomatique

Le plus inquiétant dans cette histoire ? Ce n’est pas le pneu en lui-même. C’est ce qu’il symbolise. Une MotoGP paralysée par ses propres règlements, incapable de bouger sans consensus total — et où l’innovation meurt à petit feu.

Dorna, les équipes, les fournisseurs… tout le monde a une part de responsabilité. Ce pneu était une solution. Parfaite ? Non. Mais meilleure que l’immobilisme actuel ? Sans aucun doute. Et c’est précisément ce qui rend cette décision aussi frustrante : on avait entre les mains une chance de réveiller la catégorie reine. Et on l’a laissée passer.

Le compte à rebours est lancé

Michelin quittera la MotoGP fin 2026. D’ici là, il faudra composer avec les pneus actuels, les pénalités post-course, les pressions surveillées à la loupe… et des courses qui peinent à faire vibrer. En espérant que Pirelli, à son arrivée, ose bousculer un peu les lignes. Parce qu’à force d’attendre le bon moment, la MotoGP pourrait finir par perdre ce qui faisait sa magie : la course, la vraie.


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