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MLB : Dave Roberts, le visage qui divise le baseball

MLB : Dave Roberts, le visage qui divise le baseball

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Dave Roberts : héros ou méchant du baseball ?

TORONTO (AP) — Quand la question a fusé, Dave Roberts a esquissé un sourire un peu nerveux. “Un méchant ? Moi ?” Il a relevé la tête, le regard mi-amusé, mi-perplexe. Pourtant, l’image colle. Pas celle d’un super-vilain façon Lex Luthor, mais celle d’un homme à la barre d’un empire. Les Dodgers de Los Angeles, version 2025, c’est la superpuissance du baseball moderne : 509 millions de dollars de masse salariale, des stars à chaque poste, et une attente démesurée.

Dans un sport qui aime les histoires de Cendrillon, Roberts incarne l’arrogance du succès. “Ils disent qu’on détruit le baseball !” a-t-il lancé aux fans après la victoire en finale de la Ligue nationale. Et dans la foulée, il a ajouté : “Assurons-nous juste de gagner quatre matchs de plus et de vraiment tout bouleverser.” Certains ont ri. D’autres ont vu dans cette phrase une provocation.

Mais ce jeudi, à Toronto, veille du Game 1 de la Série mondiale, Roberts a voulu calmer le jeu : “Je plaisantais. Je respecte trop ce sport pour en être le méchant.” Peut-être. Mais dans les tribunes, pour beaucoup, les Dodgers sont devenus le symbole d’un baseball déséquilibré.

Les Dodgers, rois contestés du royaume

Los Angeles avance vers la Série mondiale avec une allure de rouleau compresseur. Première équipe championne en titre à revenir en finale depuis les Phillies de 2009. Une machine bien huilée, une organisation obsédée par le détail, et un manager qui, qu’on l’aime ou non, sait gagner.

Pourtant, malgré les chiffres, malgré la domination, Roberts reste sous pression. Dans la Cité des Anges, chaque victoire est attendue, chaque défaite disséquée. “Gagner une fois, c’est bien. Gagner deux fois, c’est historique,” disait récemment Mookie Betts. Et il a raison : depuis les Yankees de 2000, personne n’a enchaîné deux titres de suite. Pas même les géants des années 2010.

Roberts le sait. Son héritage se joue maintenant. S’il réussit, il rejoindra les grands noms de l’histoire. S’il échoue, on dira qu’il avait trop, qu’il a gâché un effectif d’or.
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Les Blue Jays, David contre Goliath

En face, Toronto avance avec le calme des outsiders qui n’ont rien à perdre. John Schneider, leur manager, ne s’en cache pas : “On ne va pas les voir comme Goliath. C’est une équipe de baseball, point. Ils ont des failles. À nous de les trouver.”

Les Blue Jays ont cette énergie brute qu’on aime chez les challengers. Une fanbase bouillante, un effectif jeune, un staff créatif. Et cette petite flamme d’irrévérence : celle qui fait croire qu’un géant peut tomber, même sur sept matchs.

Ils ne gagneront pas en imposant leur puissance, mais leur audace. Leur bullpen, souvent critiqué, devra tenir sous le feu. Leur attaque, explosive quand elle s’y met, devra frapper juste. Ce n’est pas un duel de budgets, mais de caractère.

Un duel de philosophies

Cette Série mondiale, c’est plus qu’une finale. C’est un choc de visions. D’un côté, les Dodgers, symbole de la démesure, de la planification scientifique et des contrats XXL. De l’autre, les Blue Jays, portés par la ferveur et la foi en un collectif sans superstar absolue.

Le baseball adore ces récits. L’ordre contre le chaos. Le favori contre l’imprévisible. Roberts contre Schneider. Hollywood contre le nord du 49e parallèle.

Et pendant que les caméras s’installent, que les joueurs ajustent leurs gants, une question reste suspendue au-dessus du Rogers Centre : Dave Roberts est-il le héros tranquille d’une dynastie en marche, ou le visage d’un sport qui a vendu son âme au plus offrant ?

Peut-être un peu des deux. Parce que dans le baseball d’aujourd’hui, le succès a toujours deux lectures : celle qu’on admire, et celle qu’on envie. Et tant que Roberts continuera de gagner, il n’aura pas besoin de cape noire pour incarner le rôle. Le terrain, lui, fera le tri entre les héros et les méchants.

Auteur/autrice

  • Julien Ollivier

    Etudiant en licence AES à Paris 1 Panthéon Sorbonne, je suis passionné depuis longtemps par le sport et l’actualité sportive. Grand fan de football et de tennis, le journalisme sportif m’a toujours fais rêver. J’ai rejoint l’équipe de PenseBet en juillet 2025, en apportant mon aide dans la rédaction d’articles de news.


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