Freddie Freeman out contre Milwaukee : coup dur pour les Dodgers
Ce n’était pas juste un bruissement dans le stade. C’était un silence coupé au scalpel, un de ceux qui tordent le ventre de n’importe quel fan des Dodgers.
Dimanche après-midi, à la fin de la sixième manche, Freddie Freeman s’est effondré. Pas au sens dramatique, pas avec une grimace hollywoodienne. Mais avec ce genre de sortie silencieuse qui dit tout : quelque chose ne va pas.
Un lancer de José Quintana, un gaucher pourtant pas réputé pour ses frayeurs, est venu frapper le poignet gauche de Freeman. Tout de suite, l’impact a résonné. Et tout de suite, Freeman a su.
Un départ précipité, une inquiétude immédiate
Il n’a pas cherché à rester. Il n’a pas toisé le monticule. Il n’a même pas regardé l’arbitre. Il a tourné les talons, tête baissée, et s’est dirigé vers le dugout. Le banc l’a accueilli sans un mot, juste des regards tendus. Parce que quand Freddie grimace, tout le monde comprend la gravité du moment.
Quelques minutes plus tard, le diagnostic est tombé : contusion au poignet gauche. Pas de fracture, mais pas de garantie non plus. Le genre de blessure qui peut aller vite… ou traîner comme une mauvaise série au bâton.
Un leader blessé, une équipe sonnée
Avant même l’impact, Freeman vivait une journée compliquée : deux strikeouts, aucune présence productive. Pas son genre. Et encore moins dans un match à haute tension contre les Brewers, où chaque frappe, chaque vol de base compte dans une course aux séries aussi serrée que cette division NL.
À 35 ans, Freeman n’est pas un rookie fragile. Il a vu pire. Il a encaissé, rejoué, et parfois masqué la douleur pour ne pas laisser tomber ses gars. Mais cette fois, le corps dit stop. Et les Dodgers devront faire sans pendant… qui sait combien de temps.
Un coup dur pile au mauvais moment
Quand tu regardes le calendrier, ça pique. Les Dodgers sont en pleine bataille pour les wild cards, avec les D-Backs et les Padres qui soufflent dans le cou. Et perdre un joueur comme Freeman, c’est pas juste retirer un bâton solide de la ligne. C’est enlever un point de repère, un capitaine de l’ombre, un vétéran qui sait quand crier, quand calmer.
Avec une moyenne constante au bâton, une défense impeccable à la première base, et cette aura de gagnant qui ne se simule pas, Freeman est un stabilisateur. Sans lui, le tableau de bord clignote en rouge.
Et maintenant ?
Le manager est resté droit dans ses bottes. Il a parlé de santé, de précaution, de retour “quand il sera prêt”. Le discours classique. Mais dans son regard, il y avait autre chose. Une inquiétude sourde, celle que les vrais savent lire. Parce que même un “simple hématome”, sur un poignet gauche pour un gaucher, ça peut devenir une épine dans le swing pendant des semaines.
Le groupe devra répondre
Ce genre de coup dur, c’est aussi un test. Est-ce que l’équipe sait se serrer ? Est-ce que les jeunes vont élever leur niveau ? Est-ce que le staff saura jouer malin sans forcer le retour de son leader ?
Freeman reviendra. C’est une certitude. Mais les Dodgers doivent tenir sans lui, maintenant. Le reste du calendrier ne les attendra pas.
Crédit photo : Ashley Landis /AP
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