- 1 La star des Royals, Kris Bubic, termine sa saison prématurément
- 2 Un début de match qui sentait bon la domination
- 3 Une sortie soudaine, les visages qui se ferment
- 4 “J’ai serré les dents, mais là, c’était trop”
- 5 Les Royals face au vide
- 6 Un regard tourné vers demain
- 7 Une saison 2025 marquée à jamais
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La star des Royals, Kris Bubic, termine sa saison prématurément
Le 28 juillet 2025, c’est un lundi qu’a résonné le coup de tonnerre à Kansas City. Les Royals ont pris le micro, l’air grave, pour annoncer ce que personne ne voulait vraiment entendre : Kris Bubic, leur joyau du monticule, ne lancera plus un seul lancer cette saison. Le verdict est tombé comme une claque : déchirure de la coiffe des rotateurs. Saison terminée. Rideau.
Ce n’est pas juste une absence. C’est une fracture dans le rythme d’une saison où le gaucher de 27 ans jouait le meilleur baseball de sa carrière. Sélectionné au All-Star Game, en pleine maîtrise de ses moyens, Bubic était l’homme de confiance. Celui qu’on appelle quand il faut calmer une attaque trop bruyante. Son bras était un métronome, son esprit, une forteresse. Mais voilà, même les meilleurs ne sont pas invincibles.
Un début de match qui sentait bon la domination
Le dernier chapitre de son été s’est écrit face aux Gardiens de Cleveland. Un match banal sur le papier, qui devait ressembler à tant d’autres. Mais parfois, les détails trahissent les grandes histoires.
Bubic commence fort. Trop fort pour que ce soit anodin. Quatre frappeurs retirés sur les 21 premiers lancers. Tranchant. Chirurgical. Le genre de début qui donne l’impression que le type va rester sur la butte jusqu’à la tombée de la nuit.
Et puis… trou noir.
Une sortie soudaine, les visages qui se ferment
Troisième manche. Deux retraits. Les Royals mènent. Et soudain, Bubic grimace. Son geste est moins fluide. Il concède trois coups sûrs, quatre points, et puis c’est fini. Le coach s’avance. Pas de débat. Le regard de Bubic en dit long. Il sait. Le public aussi. Ça ne sent pas bon.
Sur le banc, les visages sont fermés. Les murmures montent dans les tribunes. Lui, de son côté, garde son calme. Mais dans la conférence de presse qui suit, les mots tombent comme des pierres.
“J’ai serré les dents, mais là, c’était trop”
“J’ai essayé de faire avec”, lâche-t-il, presque à mi-voix. “Mais là, c’était plus possible.” L’épaule, ce point de tension qu’il traînait depuis des semaines, a fini par dire stop. Et quand une coiffe des rotateurs lâche, ce n’est jamais pour plaisanter. L’IRM n’a pas menti. La saison de Bubic s’est arrêtée là, dans ce moment suspendu, au milieu d’une manche comme tant d’autres, sauf que celle-là lui a coûté l’année.
Les Royals face au vide
Sans leur bras gauche magique, les Royals vont devoir bricoler. Parce que Bubic, ce n’est pas juste un nom sur une rotation. C’est l’équilibre de tout un plan de jeu. L’assurance que le vendredi soir, tu peux dormir tranquille. Alors oui, il y a du monde dans l’enclos. Des jeunes affamés. Des bras à tester. Mais on ne remplace pas une pièce maîtresse comme ça.
Et pour une franchise qui commençait à rêver plus grand cette année, le timing fait mal. Très mal.
Un regard tourné vers demain
Mais si vous cherchez une once de résignation dans le regard de Kris Bubic, passez votre chemin. “Je vais me soigner à fond. Revenir plus solide, plus complet.” Les mots sont clairs. Le ton, déterminé. Ce n’est pas un adieu, c’est une parenthèse.
Et quelque chose nous dit que ce genre d’épreuve, pour un compétiteur comme lui, peut devenir une mèche allumée. Un retour qui fera du bruit. Une revanche en préparation.
Une saison 2025 marquée à jamais
Qu’on se le dise, cette saison restera marquée par ce moment. Parce qu’il a bouleversé la trajectoire d’un joueur en pleine apogée. Parce qu’il a obligé une équipe à se redéfinir. Et parce qu’il a laissé en suspens une question que tout le monde se pose : que seraient devenus ces Royals avec Bubic en pleine possession de ses moyens, jusqu’en octobre ?
Personne ne le saura. Pas cette année. Mais 2026, lui, attend déjà dans un coin. Et si le gaucher revient avec le feu au bras et la rage dans le cœur, alors cette histoire, qu’on croyait terminée, pourrait bien être juste au début d’un chapitre encore plus grand.
Crédit photo : AP photo / Charlie Riedel
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