Un été brûlant, une annonce glaciale de maîtrise
Alors que les Cubs s’apprêtent à entamer une série électrique à Milwaukee, une nouvelle est tombée ce lundi 28 juillet comme un éclair parfaitement contrôlé : Jed Hoyer prolonge. Le président des opérations baseball de Chicago reste à la barre pour plusieurs années de plus. Une signature discrète, sans flashs, mais ô combien stratégique.
Dans les couloirs du Wrigley Field, on ne parle pas de feu d’artifice. On parle de continuité. De vision. Et surtout, d’un club qui sait ce qu’il fait.
Un architecte de l’ombre devenu pilier central
Si Theo Epstein a été le cerveau de la révolution des Cubs version années 2010, Jed Hoyer en a été la main droite, l’échafaudeur. Recruté en 2011 comme GM, Hoyer a traversé les reconstructions, les ascensions fulgurantes et le graal suprême de 2016, cette fameuse Série mondiale qui a brisé la malédiction et réveillé des générations entières de fans.
Mais depuis le départ d’Epstein en 2021, c’est Hoyer qui pilote. Seul à la barre, regard fixé sur l’horizon. Et son mandat ? Solide. Patient. Visionnaire. Pas de panique dans le reset, pas de dépenses aveugles, mais des mouvements calculés, une ferme confiance dans le farm system, et une ambition jamais sacrifiée sur l’autel de la précipitation.
Les résultats parlent pour lui
Cinq ans après avoir pris le contrôle total, les Cubs partagent le meilleur bilan de la Ligue nationale avec leurs rivaux directs, les Brewers. Une égalité symbolique, à la veille d’un affrontement crucial. Mais surtout une preuve que le projet Hoyer fonctionne.
Son contrat expirait en fin de saison ? Pas une seconde de doute dans l’organigramme. On prolonge. On verrouille. Parce qu’un dirigeant comme lui ne se remplace pas à la volée. Parce que dans une MLB où les cycles de domination sont courts, la stabilité en haut de la pyramide est un luxe que les Cubs n’ont plus l’intention de perdre.
Un message envoyé à toute la ligue
Cette prolongation, ce n’est pas juste un geste administratif. C’est une déclaration. Les Cubs sont là pour durer. Ils ont goûté à la gloire, ils ont appris de la chute, et aujourd’hui ils avancent avec la sérénité de ceux qui savent où ils vont.
Avec un effectif jeune mais bien encadré, des talents maison qui montent (hello Owen Caissie, Pete Crow-Armstrong), un staff solide, et une philosophie claire, Chicago construit un projet durable. Pas une bulle. Une base. Et Hoyer, dans tout ça, est le ciment.
Les fans peuvent respirer
Dans une ville où chaque victoire est célébrée comme une revanche contre l’histoire, chaque décision front office est scrutée à la loupe. Alors oui, cette signature rassure. Elle apaise. Elle galvanise.
Jed Hoyer n’est pas là pour les projecteurs. Il n’est pas là pour faire des grandes phrases. Il est là pour construire, pierre par pierre, l’ADN des Cubs modernes. Et le fait qu’il soit prolongé ? C’est peut-être l’un des meilleurs moves de la saison pour une franchise qui a clairement l’intention d’y aller à fond.
Chicago vise haut. Et durablement.
On dit que dans le baseball moderne, les titres se gagnent autant dans les bureaux que sur le terrain. Avec Jed Hoyer prolongé, les Cubs viennent peut-être de sécuriser l’une des pièces les plus précieuses de leur échiquier. Pas besoin de claquer un coup de circuit pour faire du bruit. Parfois, un simple coup de stylo suffit.
Crédit photo : AP Photo/Kamil Krzaczynski
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