Paul Skenes, le bras qui réveille Pittsburgh
Le ciel était lourd au-dessus du PNC Park ce 27 juillet, mais sur le monticule, Paul Skenes, lui, était d’une légèreté désarmante. Loin de l’agitation médiatique, le rookie continue d’écrire son histoire, une manche après l’autre, sans bruit mais avec fracas. Face aux Diamondbacks, le prodige a livré une partition de velours : six manches maîtrisées, neuf retraits au bâton, zéro point encaissé. Résultat ? Une victoire nette, sèche, presque clinique : 6-0 pour les Pirates.
Pittsburgh n’a jamais vraiment été une terre de certitudes ces dernières saisons. Mais avec Skenes, on commence à entrevoir une constante. Un gars sur qui compter. Une présence qui impose le silence dans les bâtons adverses, et l’espoir dans les gradins.
Le lanceur qui apprend vite
Au fil des semaines, Skenes affine son art comme un vieux briscard. Et pourtant, il n’a que 22 ans. Ce qui frappe, c’est moins sa vélocité, déjà impressionnante, que sa maturité sur la butte. On avait parlé d’un début de saison géré au compte-gouttes, d’une moyenne de 21-22 lancers par manche pour ne pas trop tirer sur la corde. Mais là, dimanche, le gamin a envoyé 99 missiles, son plus gros total depuis plus d’un mois. Et il est sorti du terrain comme si de rien n’était.
« Il faut un peu le ramener à la raison », a souri Don Kelly après le match. Le manager sait qu’il tient un joyau. Et comme tout diamant brut, il demande un équilibre subtil : le polir sans le briser.

Une rotation qui fait peur
Skenes n’est pas seul. Autour de lui, la rotation commence à prendre forme. Une armée de bras jeunes, affamés, qui se nourrissent des silences adverses. Les Pirates n’étaient pas attendus là, pas aussi haut, pas aussi tôt. Mais voilà : chaque série apporte son lot de certitudes. Chaque match renforce cette impression qu’il se passe *quelque chose* dans l’ouest de la Pennsylvanie.
Et puis il y a cette stat qui claque : quatre de ses cinq dernières sorties sans accorder le moindre point. Pas un. Silence radio. C’est froid, précis, presque chirurgical. On parle d’un rookie, rappelons-le.
Pittsburgh, une équipe qui prend corps
Les fans, eux, ne s’y trompent pas. Ils reviennent. Ils y croient. Et franchement, qui ne le ferait pas ? L’équipe gagne, joue juste, avec du cœur et un plan. L’air de rien, les Pirates sont en train de se bâtir une vraie colonne vertébrale. Une dynamique. Un souffle.
Skenes en est le moteur, le symbole, le visage. Et peut-être plus encore : le déclencheur. Parce qu’avec lui sur la butte, tout devient possible. Même rêver un peu plus grand.
Une fin de saison à ne pas manquer
Les semaines à venir seront décisives. Mais si cette série contre Arizona est un avant-goût de ce que peut devenir cette équipe, alors attention. Les Pirates ne sont plus juste un joli projet ou une bande de jeunes à surveiller. Ils deviennent une menace. Solide. Crédible. Sérieuse.
Et au cœur de cette renaissance, Paul Skenes trace sa route. Sans faire de bruit. Juste avec son gant, sa balle, et ce regard qui dit : « Ce n’est que le début. »
Crédit photo : Benny Sieu, USA TODAY Sports
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