Willy Adames : un contrat ambitieux et des débuts difficiles
L’hiver dernier, les Giants de San Francisco ont mis les pieds dans le plat. Ils ne sont pas venus pour faire de la figuration. En signant Willy Adames pour 7 ans et 182 millions de dollars, ils ont claqué la porte du salon des poids lourds et annoncé la couleur : fini les saisons tièdes, il est temps de viser haut, très haut.
Sur le papier, tout collait. Un shortstop dynamique, encore dans son prime, capable d’apporter de la puissance, du leadership et une solidité défensive en plein cœur de l’infield. Sauf que la réalité, elle, s’écrit sur le terrain. Et le terrain, justement, a d’abord renvoyé un écho bien plus mitigé.
Un début en demi-teinte pour un joueur très attendu
Quand tu arrives avec un contrat XXL, tu montes sur scène avec un projecteur vissé sur le dos. Chaque at-bat compte double. Chaque raté fait plus de bruit. Et pour Adames, les premières semaines ont été un enchaînement de mauvaises notes.
Des swings trop pressés, une mécanique un peu rouillée, et cette fichue moyenne au bâton qui peinait à dépasser les .190. Les critiques ont commencé à tomber, comme la pluie sur Oracle Park un soir de juin. Sur les réseaux, certains parlaient déjà de flop. Et dans les tribunes, on sentait poindre l’inquiétude.
Mais Willy n’est pas du genre à fuir l’orage.
Une réponse sur le terrain, en silence
Pas de grandes déclarations. Pas de drama. Juste du boulot. Match après match, sans faire de bruit, il a commencé à gratter des hits. Un simple ici, un double là. Rien de spectaculaire, mais du solide, du régulier. Ce genre de séquences qui indiquent que le joueur reprend confiance, que les automatismes reviennent.
Puis est arrivé ce match face aux Athletics, samedi soir, à West Sacramento. Trois coups sûrs, quatre points produits, un vrai récital. Ce soir-là, il a rappelé à tout le monde pourquoi San Francisco avait misé sur lui. Il a porté l’équipe, avec l’attitude d’un mec qui sait qu’il a un rôle à jouer, et qui compte bien l’assumer.
Des chiffres qui parlent pour lui
Il suffit de jeter un œil aux stats. Le 10 juin, il stagnait à .194. Depuis, il a empilé les bons matchs. Une série de six rencontres consécutives avec au moins un hit, une moyenne qui remonte à .225, et surtout, une vraie constance dans l’approche au marbre.
Alors oui, ce n’est pas encore le Adames des grands soirs à Milwaukee. Mais c’est un Adames en marche. Un joueur qui rectifie la trajectoire, qui affine son timing, et qui montre, petit à petit, qu’il n’a rien perdu de sa valeur.
La pression du contrat, l’espoir des supporters
Avec ce type de contrat, impossible de passer sous le radar. Tout est scruté. Et pour les fans, c’est simple : quand tu es payé comme une star, tu dois briller comme une star. Tous les soirs.
Adames le sait. Il n’a jamais été naïf. Il connaît les règles du jeu. Mais ce qu’on voit depuis quelques semaines, c’est un joueur qui ne fuit pas ses responsabilités. Il ne se cache pas derrière les excuses. Il répond avec sa batte, avec son gant, avec son intensité.
Et ça, à San Francisco, on respecte.
Un rebond à suivre de près
La saison est encore longue. Il y aura des hauts, des bas, c’est le lot de tout joueur. Mais la dynamique actuelle change la donne. Elle redonne espoir à une fanbase qui attendait un signal fort. Elle rappelle que le baseball est un marathon, pas un sprint.
Willy Adames n’a pas encore tout prouvé. Mais il a déjà montré qu’il avait le mental, la ténacité, et le talent pour redresser la barre. Et si ce mois de juillet continue sur cette lancée, on pourrait bien assister à l’éclosion tardive mais décisive du visage que les Giants attendaient.
Cette fois, les projecteurs ne cherchent plus l’erreur. Ils cherchent la confirmation.
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