Ousseni Bouda, le pari de la patience à San Jose
Il n’a pas encore fêté ses 26 ans, mais Ousseni Bouda vient de franchir un cap symbolique : un contrat prolongé jusqu’en 2027, avec option 2028, signé avec les San Jose Earthquakes. À l’heure des allers-retours express et des prêts à répétition, cette stabilité est une rareté. Un signal clair : à San Jose, on croit en lui. Sérieusement.
Un chemin discret, mais jamais effacé
Choisi en 8e position de la MLS SuperDraft 2022, Bouda ne débarquait pas avec le statut de pépite incontournable. Pas un produit d’académie européenne. Pas un crack sud-américain avec highlights sur YouTube. Juste un ailier venu de Stanford, studieux, déterminé, et au parcours taillé au couteau.
Depuis, le Burkinabè s’est accroché. Match après match. Il a déjà disputé 54 rencontres de saison régulière. Cette saison, il a scoré trois fois en 18 apparitions, ajoutant une passe décisive, souvent en sortie de banc, parfois dans le onze de départ. Un rendement modeste sur le papier, mais qui masque une influence bien plus subtile.
Un joueur de pressing, un joueur de projet
On ne garde pas un joueur jusqu’en 2027 juste pour quelques stats. Ce que Bouda apporte va au-delà : pressing haut, courses tranchantes, appels intelligents dans le dos, capacité à créer du désordre. C’est un joueur de système, un moteur discret. Le genre qu’un coach adore avoir sous la main.
Bruce Arena l’adoube
Et justement, quand c’est Bruce Arena qui parle, on tend l’oreille. “Bouda continue de se développer en tant que joueur offensif. C’est un excellent coéquipier et un professionnel accompli”, a glissé l’entraîneur-chef des Earthquakes. Un compliment simple, direct. Et rare, venant d’un coach aussi exigeant.
Une signature chargée de symboles
Pour Bouda, ce contrat est une validation. Et une motivation. “C’est un moment de grande fierté pour ma famille et moi. Je suis impatient de continuer à progresser dans ma carrière personnelle et avec cette équipe qui ne cesse de s’améliorer”, a-t-il déclaré. On sent que derrière la modestie, l’ambition est bien là. Et que les fondations sont solides.
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La MLS, tremplin pour l’Afrique ?
Originaire de Ouagadougou, Bouda fait partie de cette nouvelle vague de talents africains qui choisissent la voie américaine. Formation universitaire, éclosion en MLS, puis… qui sait ? Le Vieux Continent n’est jamais très loin quand un joueur commence à performer régulièrement. Cette prolongation pourrait justement offrir à Bouda le temps nécessaire pour franchir un palier supplémentaire.
San Jose joue le long terme
Pour les Earthquakes, c’est aussi une prise de position. Plutôt que de courir après les stars, on construit, patiemment. Autour de jeunes profils perfectibles mais engagés, à l’image de Bouda. À une époque où tout va trop vite, San Jose choisit de ralentir, de faire confiance, et peut-être de cueillir les fruits plus tard.
Ousseni Bouda n’a peut-être pas encore explosé. Mais il pousse. Fort. Et les Earthquakes veulent s’assurer qu’ils seront là le jour où ça arrivera.
Crédit photo : LA Galaxy
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