Intérêt croissant pour Beasley en Europe et en Chine
Le téléphone de l’agent de Malik Beasley n’a pas vraiment eu le temps de refroidir cet été. Alors que les franchises NBA jouent la montre, plusieurs clubs européens et chinois se sont déjà positionnés. Pas de simples coups de sondes polis, mais de vraies marques d’intérêt, insistantes, presque pressantes. L’Élan milanais, le Panathinaïkos, quelques clubs turcs bien financés, et surtout plusieurs équipes de CBA auraient déjà demandé à connaître les intentions du sniper américain. La question n’est plus de savoir si le marché existe pour Beasley, mais s’il a encore envie de l’entendre.
Beasley, lui, garde le cap. Il veut la NBA, l’odeur des parquets US, les systèmes huilés, l’adrénaline des fins de match TNT. Mais la ligue, pour l’instant, lui ferme la porte à moitié. Et ce n’est pas seulement une histoire de talent ou de tir longue distance.
Enquête fédérale et opportunités manquées
Tout a basculé en juin. Quelques jours avant que Beasley ne devienne officiellement agent libre, la bombe tombe : l’arrière est visé par une enquête du bureau du procureur fédéral pour le district est de New York. Paris illégaux, profil surveillé, rien n’est confirmé mais tout est assez sérieux pour faire capoter ses discussions avec Detroit. Pourtant, le deal était là, tout prêt. Trois ans, 42 millions. Une belle rampe de stabilité, un rôle clair, une continuité méritée après sa meilleure saison en carrière.
Puis le contrat s’est évaporé. Pas de signature, pas de conférence de presse, pas de photos en polo Pistons. Depuis, l’ombre de cette affaire flotte. Le Heat a perdu un joueur, Portland a perdu un coach assistant, Chauncey Billups a fini dans les documents d’accusation. Beasley, lui, n’est pas nommé, mais reste surveillé. La NBA enquête aussi, et toutes les franchises regardent ailleurs, frein à main serré.
Résultat : Beasley est en attente. Plus vraiment NBA, pas encore ex-NBA.
Offres séduisantes de la CBA
C’est là que la Chinese Basketball Association entre dans le jeu, cash sur la table. Des salaires élevés, des contrats courts et, surtout, des clauses de sortie pour revenir en NBA dès que la situation sera éclaircie. Le genre de deal qui dit : viens jouer, reste affûté, on te paye bien, et si Adam Silver te laisse revenir, tu files.
Les offres ne manquent pas, et le calendrier joue pour lui. La CBA ne démarre que le 12 décembre. Pas d’urgence, pas de course contre la montre. Beasley peut attendre encore un peu avant de choisir. Et si la NBA finit par rouvrir la porte, deux équipes tiennent la file d’attente : les Pistons, encore, et Cleveland, à la recherche d’un vrai shooteur de complément autour de Donovan Mitchell.
Une saison remarquable à Detroit
Ce qui rend la situation encore plus absurde, c’est que Beasley sort de la meilleure année de sa carrière. 16,3 points de moyenne, deuxième meilleur total de tirs à trois points réussis dans toute la ligue (319), un volume énorme, une efficacité solide, et un rôle de dynamiteur assumé en sortie de banc. Finaliste pour le trophée de Sixième Homme de l’Année, battu uniquement par le guard des Celtics, il avait enfin trouvé le juste équilibre entre lumière et responsabilité.
Il aura 29 ans dans quelques jours. Pas un gamin, pas un vétéran en bout de route. Un joueur en plein pic de carrière, mais mis sur pause par quelque chose qui se joue hors terrain.
Alors où jouera Malik Beasley en décembre ? NBA, Europe, Chine ? Pour l’instant, il est dans ce no man’s land qu’aucun joueur ne souhaite connaître : trop bon pour être ignoré, trop exposé pour être signé.
La balle n’est plus dans ses mains. Elle est dans celles de la justice, puis de la NBA.
Et pendant ce temps, la planète basket retient un peu son souffle.


Laisser un commentaire