Les jeux d’argent et de hasard peuvent être dangereux : pertes d’argent, conflits familiaux, addiction…
Retrouvez nos conseils sur www.joueurs-info-service.fr 09-74-75-13-13 (appel non surtaxé)
NBA : Bill Bradley et Manu Ginobili, les destins croisés de deux légendes du basket

NBA : Bill Bradley et Manu Ginobili, les destins croisés de deux légendes du basket

Deux piliers, parfois oubliés

Le 28 juillet apparait pour beaucoup comme un jour d’été comme un autre. Pour les amoureux du basket, c’est une date ayant fait naitre 2 légendes. Deux légendes du jeu, deux hommes que tout oppose sur le papier mais que le destin a rassemblés dans l’histoire du sport, sont nés ce jour-là : Manu Ginobili et Bill Bradley.

Ce qu’ils partagent ne se limite pas à leur anniversaire. Tous deux ont accompli l’un des triplés les plus rares de la planète basket : champion NBA, champion olympique, et roi de l’Euroleague. Un exploit que même les plus grands, de LeBron à Kobe, n’ont jamais coché sur leur CV. Deux noms, deux époques, deux continents, mais une trace commune dans le panthéon du jeu.

Bill Bradley : cerveau affûté, poignet précis

Né en 1943, Bill Bradley n’était pas juste un joueur doué. C’était un érudit, un stratège, un jeune homme que plus de 75 universités voulaient dans leurs rangs. Il choisit Princeton. Pas pour briller à March Madness, mais pour suivre un rêve : travailler un jour dans la diplomatie. Sauf que sur le chemin des relations internationales, le basket ne l’a jamais quitté.

Il devient le meilleur joueur du Final Four en 1965, quelques mois après avoir déjà ramené l’or olympique à Tokyo en 1964. Puis il s’envole pour Oxford comme boursier Rhodes, et joue pour l’Olimpia Milan. Là, il remporte la Coupe des clubs champions (l’ancêtre de l’Euroleague) en 1966, sans jamais oublier les bouquins ni son ambition politique.

New York, baby

Bradley arrive aux Knicks en 1967, grâce à une règle obscure : le territorial pick, qui permettait à une franchise de garder un joueur de la région. Une bénédiction pour New York. Pendant 10 ans, il devient l’un des éléments fondamentaux d’une des équipes les impressionnantes et collectives que la NBA ait connues. Deux bagues de champion, en 1970 et 1973, avec à ses cotés les légendes Walt Frazier, Willis Reed, Dave DeBusschere ou encore Phil Jackson.

Pas une superstar, mais un acteur essentiel. L’homme des coupes franches, du shoot chirurgical, de la décision juste. Un joueur intelligent dans le vrai sens du terme. Pas flashy, mais clutch. Pas bruyant, mais brillant.

Le joueur devenu sénateur

À sa retraite en 1977 (12,4 points de moyenne), Bradley ne s’est pas reconverti dans le coaching, les plateaux télé ou les podcasts. Non. Il est allé au Sénat, tout simplement. Élu démocrate dans le New Jersey en 1979, il y reste jusqu’en 1997, respecté pour sa rigueur et son intégrité.

En 1983, le Hall of Fame l’accueille. En 1984, les Knicks retirent son numéro 24. Pas juste pour ses points, mais pour tout ce qu’il a représenté : un pont entre le sport et l’esprit, entre le terrain et les institutions.

Une campagne présidentielle qui aurait pu tout changer

Et puis, en 2000, Bradley voit plus grand. Il se lance dans la primaire démocrate pour l’élection présidentielle. Soutenu par Phil Jackson, Michael Jordan, et une bonne partie de la vieille garde du basket. Son discours est clair, humaniste, progressiste. Il cartonne à New York et en Californie. Mais Al Gore, vice-président sortant, a les cartes en main. Il gagne la primaire, et perd ensuite la présidentielle face à George W. Bush, dans un chaos électoral made in Floride.

Bradley, lui, retourne dans l’ombre. Mais l’empreinte est là. Inaltérable.

Manu Ginobili, l’autre 28 juillet

Et pendant ce temps-là, de l’autre côté de l’Atlantique, un gamin argentin né le 28 juillet 1977 grandissait avec des rêves fous. Manu Ginobili, autre triplement sacré (Euroleague, NBA, JO), allait, lui aussi, inscrire son nom dans l’histoire. Mais dans un style totalement opposé : flamboyant, instinctif, spectaculaire.

Deux joueurs que tout oppose dans la manière. Mais deux icônes qui ont transcendé leur époque, leur sport, et les frontières. L’un est devenu sénateur. L’autre est devenu une légende des Spurs. Ensemble, ils partagent un héritage rare : le seul duo à avoir touché les sommets sur les trois continents majeurs du basket.

Deux hommes, un même sommet

Bill Bradley a 82 ans cette semaine. Manu Ginobili en fête 48. Deux âges, deux énergies, mais la même place dans les livres d’histoire. Le genre de carrière qui ne se reproduit presque jamais. Le genre de destin qui rappelle que le basket, au-delà des highlights et des chiffres, c’est surtout une affaire d’âme.

Alors ce 28 juillet, levez un verre. Pas seulement pour fêter deux anniversaires. Mais pour honorer deux vies d’exception, deux chemins parallèles, et un amour commun du jeu, de l’effort, et de l’excellence.

 

Crédit photo : Getty Images

Auteur/autrice

  • NBA : Bill Bradley et Manu Ginobili, les destins croisés de deux légendes du basket

    Fondateur du Média basket Time_Out_fr sur les réseaux sociaux, j’écris également pour le site LeRoster depuis 2024 tout en participant à l’aventure PenseBet depuis 2025 afin de couvrir le plus possible l’actualité de ce sport.


Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *