Pacers d’Indiana : une exception en poche, un cap à définir
Les dés sont jetés, mais rien n’est encore joué. Du côté d’Indianapolis, les Pacers ont obtenu une Disabled Player Exception (DPE), et cette nouvelle pièce glissée dans leur jeu pourrait tout changer… ou ne rien bousculer du tout. En NBA, ce genre de joker n’arrive pas tous les jours. La vraie question, c’est ce qu’on en fait.
Un coup du sort… ou une carte à jouer
Quand la ligue vous accorde une DPE de 14,1 millions de dollars, ce n’est pas pour faire joli dans un communiqué. C’est une opportunité concrète, taillée pour remplacer un joueur gravement blessé. Sauf qu’ici, la situation est un peu plus floue. Tyrese Haliburton, le joyau du projet Pacers, n’est pas out pour la saison. Mais son contrat futur, lui, va peser : plus de 45 millions à partir de l’an prochain. Alors cette exception, elle tombe à pic… ou au pire moment, selon l’angle.
À six millions de la ligne rouge
La luxury tax n’a pas remis les pieds dans l’Indiana depuis 2005. Et là, les Pacers flirtent dangereusement avec la limite, à six millions tout juste du seuil fatidique. Chad Buchanan, le patron des opérations basket, n’a pas fermé la porte à l’idée de payer la taxe si le renfort en valait la chandelle. Mais ce n’est pas vraiment dans l’ADN de la maison. Indiana, c’est plus roots que bling-bling. Pas question de dépenser pour le clinquant. Si on met les mains dans le cambouis financier, c’est pour une vraie raison sportive.
Conserver l’élan ou tout chambouler ?
Alors que faire ? Miser sur la continuité ou injecter du neuf ? McConnell et Nembhard tiennent la baraque à la mène. Rien d’explosif, mais du solide, du fiable. Dans un vestiaire déjà bien huilé, intégrer une nouvelle pièce peut faire dérailler la mécanique comme la sublimer. Et chez les Pacers, on préfère souvent laisser le temps faire son œuvre plutôt que précipiter un mouvement de panique.
Une montre à remontage manuel
Chad Buchanan ne veut pas forcer le destin. Il observe, prend le pouls du marché, jauge les opportunités. L’exception court jusqu’en mars, rien ne presse. Si un trade se profile, si une bonne affaire se présente, les Pacers pourraient activer leur option. Sinon, ils pourraient tout aussi bien la laisser dormir. Le front office joue une montre ancienne, à remontage manuel. Pas question d’appuyer sur le bouton rouge avant d’avoir pesé chaque conséquence.
Haliburton au centre du puzzle
En vérité, toute cette réflexion tourne autour d’un seul nom : Tyrese Haliburton. Il est la pièce maîtresse, le franchise player autour duquel Indiana veut bâtir. La DPE, ce n’est pas juste une somme d’argent. C’est un levier. Un test aussi. Est-ce qu’on accélère le processus de contention ? Ou est-ce qu’on reste sur le tempo actuel, progressif, patient, en attendant le vrai coup d’éclat au bon moment ?
Quoi qu’il arrive, la franchise est à un carrefour. La DPE pourrait n’être qu’une note de bas de page dans une saison banale. Mais bien utilisée, elle pourrait aussi devenir l’élément déclencheur d’une nouvelle ère. Tout dépendra de la vision. Et du timing.
La balle est dans leur camp. Et pour une fois, ce n’est pas sur le parquet que ça va se jouer.
Crédit photo : Ethan Miller | Getty Images
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