Chet Holmgren : debout, toujours
Il y a les stats. Il y a les blessures. Et puis il y a le chemin. Celui que personne ne voit.
Chet Holmgren, lui, a emprunté la voie difficile : celle où chaque pas compte, où chaque chute laisse une trace.
Une saison, deux histoires
Sa première année ? Une page blanche. Sa deuxième ? Une épopée de 82 matchs sans manquer un seul soir. Puis est venu l’automne. Un contact brutal avec Andrew Wiggins, une chute, et tout bascule. Fracture du bassin. Silence radio jusqu’en février.
À ce moment-là, Holmgren tournait à 18 points et 9 rebonds, trouvait enfin son rythme dans une équipe d’OKC en pleine ascension. Et tout s’est figé.
Le Thunder, privé d’Isaiah Hartenstein et Jaylin Williams en début de saison, a dû bricoler. Mais pas sombrer. Et ça, Chet ne l’a pas oublié.
“Big Hart” et les autres
« Je suis fier des gars qui ont assuré pendant que j’étais blessé. Big Hart, J-Will… Ils ont tenu la baraque. C’est comme si on n’avait jamais perdu le rythme », balance-t-il sans filtre.
À son retour, Holmgren a dû apprendre à cohabiter dans la raquette avec Hartenstein, désormais titulaire au poste 5. Un ajustement de plus, mais surtout une leçon d’humilité.
« Ils auraient pu se plaindre. Se frustrer. Mais ils sont restés pros. À fond. Zéro ego. Juste du collectif. Et pour ça, je leur dois beaucoup. »
Octobre, c’était une autre vie
Ce qu’on ne voit pas ? Les matins froids en salle, les soirs sans match, les journées qui se ressemblent. Pour Chet, cette saison a été un tunnel. Un de ceux dont on ne sait jamais à quel moment on va sortir.
« Si on m’avait dit à ce moment-là que ça finirait comme ça, j’aurais serré les dents sans hésiter. Mais tu ne sais jamais. Rien n’est garanti. C’est pour ça qu’une seule équipe va au bout chaque année. »
Lui n’a pris qu’un seul week-end de vacances l’été dernier. Juste un. Puis retour au grind. Muscu, vidéo, répétitions. Encore et encore.
Repartir du bon pied
Le Chet Holmgren version 2025, c’est celui d’un survivant. Moins frêle, plus mature. Une silhouette toujours longiligne, mais avec une attitude forgée par la douleur, la frustration… et la patience.
« Avant ma blessure, j’ai l’impression que c’était une toute autre saison. Tellement de choses se sont passées depuis. On a bossé. Fort. Longtemps. C’était intense. »
Et maintenant ? L’avenir s’ouvre. Avec Shai, JDub, Dort, Hartenstein… et lui.
OKC ne fait que commencer. Et Holmgren, lui, n’a pas fini de rattraper le temps perdu.
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