De l’ombre à la lumière : le combat d’un géant
La NBA, c’est aussi ça. Des histoires de résilience, de doutes, de retours improbables. Et celle de Christian Koloko coche toutes les cases. Le pivot camerounais, 2m13 de présence dans la raquette, a vu sa jeune carrière vaciller brutalement lorsqu’on lui a diagnostiqué des caillots sanguins durant la saison 2023-2024. Une alerte grave, qui a mis sa vie, pas seulement son avenir sportif, en jeu.
Opéré, éloigné des terrains, comparé à des cas comme Chris Bosh ou Mirza Teletovic, Koloko aurait pu disparaître du radar. Mais il a tenu bon. Trois médecins, un feu vert médical en octobre dernier, et voilà le grand bonhomme de retour, prêt à reprendre le combat. Un retour en NBA, validé. Et cette fois, c’est sous les couleurs mythiques des Lakers que l’histoire continue.
Un come-back discret, mais prometteur
Recruté par les Lakers via un contrat « two-way », Koloko a retrouvé le chemin des parquets avec détermination. 37 matchs NBA, moins de 10 minutes de jeu en moyenne, pour 2.4 points et 2.5 rebonds. Rien d’étincelant, mais un vrai pied dans la porte.
C’est surtout en G-League que le pivot a fait parler sa puissance : 14.5 points, 7.9 rebonds sur 19 matchs. Du solide. Et puis il y a eu la Summer League. Difficile pour les Lakers dans l’ensemble (1 victoire, 4 défaites), mais Koloko a brillé en défense. Moyenne de 2.6 contres sur six matchs, avec un pic de 6 contres face aux Celtics. Oui, 6. Ça en dit long sur le potentiel toujours bien réel du Camerounais.
Un profil que la NBA n’ignore pas
Dans une ligue qui cherche constamment des intérieurs capables de défendre sur pick-and-roll, de protéger le cercle et de courir le terrain, Koloko reste une option séduisante. Ses soucis de santé font partie du passé, et les Lakers n’ont jamais été frileux à l’idée de miser sur des joueurs en quête de rachat.
L’organisation californienne ajuste actuellement son trio de « two-way contracts », et Koloko est toujours dans les plans. Son profil longiligne, sa verticalité, et sa capacité à impacter défensivement en font un candidat idéal pour gratter du temps dans la rotation, surtout si les blessures viennent encore secouer le roster principal.

Chris Manon, l’invité surprise
Mais Koloko n’est pas seul à se faire un nom. Un autre visage commence à émerger : Chris Manon. Non drafté, sorti discrètement de Vanderbilt, Manon n’avait rien d’un phénomène attendu. Pourtant, à Las Vegas, il a tapé dans l’œil. 11 points, 5.2 rebonds, 2 passes en 18 minutes : des stats propres, dans un rôle souvent ingrat.
À Vanderbilt, ses chiffres étaient modestes (6.6 pts, 3.8 rbds, 1.3 pd en 13 min), mais les Lakers ont flairé le potentiel. Résultat : contrat signé, et une nouvelle cartouche dans le barillet pour Darvin Ham et son staff.
Une place libre, et la compétition relancée
Trey Jemison, lui, quitte le navire. Après 22 matchs plutôt anecdotiques (2.4 pts, 2.8 rbds en 10 min), l’ancien de New Orleans n’a pas réussi à s’imposer. Sa Summer League (1.0 pt, 2.6 rbds en 13 min) a scellé son sort. Une place se libère donc dans le trio de « two-way contracts ». Et Koloko comme Manon savent que rien n’est jamais garanti dans cette ligue.
Les Lakers misent sur le mix
Avec ces paris sur des jeunes talents comme Koloko et Manon, les Lakers continuent d’avancer à contre-courant. Moins de bling-bling, plus de développement. L’idée : injecter de l’énergie, du volume et un brin d’inconnu dans un effectif déjà chargé en expérience.
Et si le retour de Koloko symbolise la ténacité, celui de Manon rappelle qu’il y a encore des pépites à dénicher là où personne ne regarde. Dans les deux cas, les Lakers semblent bien décidés à donner leur chance à ceux qui n’ont jamais vraiment cessé d’y croire.
Crédit photo : USA Today
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