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NBA - Dario Saric prêt à rugir de nouveau avec les Kings

NBA – Dario Saric prêt à rugir de nouveau avec les Kings

La Croatie en quête de rédemption sur la scène internationale

Il fut un temps où la Croatie faisait trembler l’Europe, drapée de son héritage yougoslave et portée par des artistes du ballon orange. Toni Kukoč, Dino Rađa, Dražen Petrović… la légende s’est construite sur du jeu léché, des nerfs d’acier, et une passion viscérale pour ce sport. Mais aujourd’hui, ce lustre s’est terni. Pour la première fois de son histoire, la Croatie ne disputera pas l’EuroBasket. Une absence brutale, un vide, un signal d’alarme.

Et dans ce paysage cabossé, un homme reste debout : Dario Šarić. Le vétéran à la gueule de guerrier, à l’âme de poète. Il n’a peut-être jamais été une superstar NBA, mais il incarne cette équipe comme personne d’autre. À 31 ans, il est l’ultime trait d’union entre une génération dorée et une relève qui cherche encore son identité. Son prochain défi ? Emmener sa sélection à travers les pré-qualifs face au Danemark et à la Norvège. Le but : arracher une place dans les groupes de qualification pour la Coupe du monde 2027 au Qatar.

Un nouveau départ pour Dario Saric

Oubliez les paillettes de la NBA. Oubliez Denver. Là-bas, Šarić a surtout connu le bout du banc, les échauffements inutiles et les minutes fantômes. Mais la flamme n’a jamais vacillé. Cet été, il a signé à Sacramento. Un nouveau départ. Pas une dernière chance, non. Une nouvelle preuve qu’il n’a pas dit son dernier mot.

Chez les Kings, il retrouvera une franchise ambitieuse et un coach, Doug Christie, qui croit en lui. Les échanges ont été francs, directs. Le discours du staff californien ? Du temps de jeu, un vrai rôle, à condition d’apporter son QI basket et son abnégation. Dario ne demande que ça.

“Je me suis entraîné, j’ai passé les tests médicaux, j’ai rencontré le coach, le GM… tout a l’air positif”, a-t-il glissé récemment à la presse croate. Mais l’homme reste lucide : “Je pensais que j’allais jouer à Denver aussi, et j’ai fini par rester sur le banc.” Réalisme, pas résignation.

Un contrat et des ambitions

Dario Šarić est sous contrat jusqu’en 2026 avec les Kings pour 5,4 millions de dollars. Pas une fortune dans l’univers NBA, mais assez pour rappeler qu’on compte encore sur lui. Et surtout, lui, il compte sur lui-même.

“Je suis déterminé à tout donner”, a-t-il lâché sans détour. Aux postes 4 ou 5, il sait qu’il peut encore peser. Lancer des pick-and-pop, sanctionner à mi-distance, poser des écrans solides, servir le joueur libre. Son jeu n’a jamais été flashy, mais il sent le basket. Et en NBA, ça vaut parfois de l’or.

Les chiffres, reflet d’un joueur

Pour les puristes qui veulent lire entre les lignes, un petit rappel des stats utiles : MJ pour matches joués, Min pour minutes, Tirs pour tirs réussis sur tentatives, 3pts pour les bombes à distance, LF pour les lancers-francs, Off et Def pour les rebonds (offensifs et défensifs), Tot pour le total, Pd pour les passes décisives, Fte pour les fautes, Int pour les interceptions, Bp pour les balles perdues, Ct pour les contres, et enfin Pts pour les points.

Mais au fond, le jeu de Šarić ne se résume pas à des colonnes Excel. C’est un feeling, une science du placement, un sens du timing. C’est aussi un exemple pour les jeunes Croates, qui doivent comprendre que le talent ne suffit plus. Il faut bosser, s’arracher, y croire encore quand plus personne ne vous regarde.

Une Croatie qui cherche à se reconstruire

Ce n’est pas qu’une histoire de victoires ou de qualifications. C’est une histoire de fierté. La Croatie ne peut pas se permettre de rester dans l’ombre. L’échec de l’EuroBasket doit être un électrochoc, pas une fatalité. Le basket croate a trop compté pour disparaître doucement dans l’indifférence.

Saric, lui, le sait mieux que quiconque. Ce qu’il joue en août, ce n’est pas juste une place en Coupe du monde. C’est la survie d’une culture. La reconquête d’un respect perdu. L’espoir de jours meilleurs.

Alors non, la Croatie ne fera pas l’Euro. Mais elle n’a pas dit son dernier mot. Et tant que Dario Šarić portera ce maillot à damier, elle aura encore une voix.

Crédit photo : Matthew Stockman/Getty Images

Auteur/autrice

  • Pierre Boulben

    Ancien journaliste sportif passé par L’Équipe et ESPN, passionné de football, de tennis et de sport en général, je dirige depuis deux ans la rédaction de PenseBet. J’y supervise les articles de tendances, les analyses statistiques sur les grandes ligues sportives, ainsi que la couverture de l’actualité au quotidien.


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