Dean Wade : le joueur que tout le monde veut, mais que Cleveland garde sous clé
Non, Dean Wade ne fera pas ses valises cet été. Pas pour l’instant, en tout cas. Malgré quelques murmures dans les coulisses, le nom du poste 4 des Cavaliers n’a pas quitté le carnet des rumeurs pour s’installer dans celui des transactions concrètes. “Aucun trade prévu à court terme”, glisse Jake Fischer, insider bien branché sur la température du marché. Traduction : les Cavs gardent leur joker sous la main.
Et on peut les comprendre.
Le profil NBA-friendly par excellence
Dean Wade, ce n’est pas le genre à faire la UNE d’ESPN. Ce n’est pas flashy, ça ne claque pas, pas de highlights, mais ça fait le job. Mieux encore : ça fait tout ce que la NBA adore en silence. Défenseur switchable, poste 3-4 capable d’écarter le jeu, rôle player propre, utile et surtout… pas cher.
À 6,6 millions de dollars la saison, dans une ligue où les huitièmes hommes touchent parfois le double pour moins d’impact, Wade est une vraie aubaine. Résultat : les autres franchises regardent, appellent, posent des questions. Mais Cleveland, pour le moment, raccroche gentiment.
Une pièce précieuse dans le puzzle des Cavs
La vérité, c’est que Dean Wade aurait pu sauter. L’affaire qui a amené Lonzo Ball à Cleveland (par un tour de passe-passe impliquant Isaac Okoro) aurait pu l’impliquer lui. À un moment, c’était “Okoro ou Wade”, pas “les deux”. Finalement, c’est le premier qui a servi de monnaie d’échange. Le second reste en place. Et c’est révélateur.
Wade a joué 59 matchs la saison passée. Moyennes ? 5,4 points, 4,2 rebonds, 1,3 passe. Rien de délirant, mais 36 % à trois points et une vraie présence défensive sur les ailes. Dans une rotation de playoffs, c’est une assurance tout risque. Pas spectaculaire, mais indispensable.
Pourquoi ça coince ?
Parce que Cleveland sait ce qu’il vaut. Parce qu’à 28 ans, Wade a trouvé sa niche dans une équipe ambitieuse, qui veut construire sur la stabilité, pas l’agitation. Parce que si un trade devait l’inclure, ce serait pour obtenir mieux… pas juste pour se débarrasser d’un contrat, encore moins d’un joueur “plug-and-play” dans un effectif en quête d’équilibre.
Les Cavs ont terminé premiers à l’Est en saison régulière, ont balayé le Heat au premier tour, puis se sont heurtés au collectif de feu des Pacers. Ils ont compris ce qui leur manquait : de la profondeur, de la cohésion, de la constance. Wade fait partie de cette équation.
L’après ?
Dean Wade ne va pas faire trembler Woj ou Shams cet été. Il ne sera pas au centre des gros titres, ni au cœur d’un package clinquant. Mais son nom continuera de circuler, doucement, dans les bureaux des GM. Parce que ce type-là coûte peu, joue juste, ne râle jamais et remplit les trous d’un roster comme un couteau suisse discret.
Pour l’instant, il est à Cleveland. Et il y est bien. Mais dans une ligue où tout peut basculer en un coup de fil, rien n’est jamais totalement verrouillé.
Crédit photo : Nic Antaya/Getty Images
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