Derrick Rose, pour toujours un Bull : le 24 janvier 2026, son maillot rejoindra les légendes
Le 24 janvier 2026, le United Center sera complet et les places devraient valoir cher. Pas pour un match de playoffs (au grand désespoir des fans…), pas pour de potentiels dunks ou tirs clutch, mais pour une ovation digne de ce nom. Une de celles qui durent, qui résonnent dans les tripes, qui font remonter des souvenirs qu’on croyait rangés. Ce soir-là, le maillot de Derrick Rose sera suspendu dans les hauteurs de l’arène, rejoignant les immortels des Chicago Bulls à l’image de Scottie Pippen ou encore Michael Jordan. Un instant de pure émotion pour une franchise, une ville et un joueur, originaire des quartiers chauds de la ville, qui n’ont jamais cessé de s’aimer, malgré les cicatrices.
Un enfant de Chicago devenu MVP
Derrick Rose, c’est plus qu’un joueur. C’est une histoire qu’on raconte comme une légende urbaine. Né et grandi à Englewood, un des quartiers les plus rudes de Chicago « Pooh » (surnom donné par sa grand mère) , est cet enfant qui a réussi a porter une ville entière sur ses épaules. Drafté numéro 1 en 2008 par ses Bulls de cœur, il ne lui a fallu que trois saisons pour devenir le plus jeune MVP de l’histoire de la NBA. 22 ans. Un éclair.
Ses crossovers faisaient vibrer les parquets, ses accélérations coupaient le souffle, et chaque soir, Chicago retrouvait le sourire. On murmurait déjà qu’il pouvait ramener les Bulls au sommet, à une époque où le fantôme de Jordan planait encore sur la franchise.
Les blessures, l’histoire d’amour contrariée
Mais Rose, c’est aussi l’histoire du destin cruel. Son corps n’a pas suivi. Le genou qui lâche en 2012, les rechutes, les saisons tronquées. Chicago retenait son souffle à chaque chute, à chaque grimace. La dynastie rêvée s’est transformée en combat pour simplement rester debout.
Et pourtant, malgré la douleur, malgré la frustration, jamais le lien ne s’est brisé. Rose a été échangé, a connu New York, Cleveland, Detroit, Minnesota, Memphis… mais son cœur est resté accroché aux couleurs rouge et noir. Dans les travées du United Center, les fans portaient encore son maillot, comme un rappel qu’il n’était pas juste un joueur de passage.
Un retour aux sources
Quand Rose a fini par revenir, brièvement, à Chicago sous un autre maillot, l’accueil a été à l’image de l’amour inconditionnel qu’il inspire : ovation debout, larmes dans les yeux, respect total. On ne parlait plus de blessures, de « ce qu’il aurait pu être ». On célébrait ce qu’il était : un symbole.
Car Rose n’a jamais cessé de jouer avec dignité. Partout où il est passé, il a laissé une empreinte, que ce soit comme star flamboyante ou comme vétéran précieux. Sa carrière, loin d’être linéaire, est devenue une histoire de résilience.
Son affaire aux tribunal en 2015 concernant une plainte de viol remontant à 2013 restera comme un chat noir de sa carrière. Bien que blanchi par la suite, beaucoup ont encore le doute sur la véracité du jugement.
Le rideau se lève au United Center
Alors le 24 janvier 2026, quand son numéro 1 sera hissé vers le toit du United Center, ce ne sera pas juste un honneur symbolique. Ce sera un hommage à une époque, à un joueur qui a incarné l’identité de Chicago. Le gamin du South Side qui a fait rêver toute une ville.
Le public chantera son nom, des générations de fans se repasseront ses highlights, et les larmes couleront sans doute autant que les sourires. Car Rose n’est pas une légende pour ses titres NBA (il n’en a jamais gagné), mais pour ce qu’il a représenté : l’espoir, l’énergie brute, le talent pur, la fierté d’une ville.
Plus qu’un numéro dans les hauteurs
Suspendre son maillot, c’est graver à jamais l’histoire d’un joueur qui a transcendé le simple cadre du sport. C’est dire à Rose : tu as marqué Chicago à vie. Tu n’as pas seulement porté un maillot, tu as porté une ville.
Le 24 janvier, le United Center sera plus qu’une salle de basket. Ce sera une cathédrale où l’on célébrera un fils prodige. Le numéro 1 restera pour toujours là-haut, témoin d’une époque faite d’éclats et de blessures, mais surtout d’amour indestructible. Derrick Rose, pour toujours un Bull.
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