Diakite et son nouveau chapitre avec Baskonia
Il a connu la NBA comme on traverse une tempête : secoué, balloté, sans jamais vraiment avoir le temps de s’ancrer. Cinq équipes en quatre ans, un passage express par la G League, quelques éclairs mais rarement la stabilité. À 28 ans, Mamadi Diakite choisit une autre route. Direction Vitoria-Gasteiz, pour deux saisons sous le maillot de Baskonia. Une décision qui sent à la fois la maturité et l’envie de se réinventer.
Un parcours de rescapé
Diakite, c’est l’histoire d’un joueur qui n’a rien eu de facile. Non drafté en 2020 malgré une solide carrière universitaire à Virginia, il s’accroche et décroche un contrat two-way chez les Bucks. Là, il grappille du temps de jeu, côtoie Giannis et touche du doigt une bague de champion. Mais derrière le rêve, la réalité le rattrape. Contrats courts, allers-retours en G League, et cette étiquette de joueur de rotation dont on se sépare sans trop réfléchir.
« J’ai toujours cru que j’avais ma place, même quand les opportunités disparaissaient », confie Diakite. « Mais je savais aussi qu’il fallait trouver un endroit où je pourrais vraiment m’exprimer. »
La G League comme laboratoire
La saison dernière, Diakite a remis l’ouvrage sur le métier avec les Valley Suns, l’équipe affiliée de Phoenix. 12,7 points, 8,4 rebonds et une vraie présence défensive. Des stats solides, mais pas suffisantes pour forcer un retour immédiat en NBA. Alors il regarde ailleurs.
« En G League, tu apprends l’humilité », raconte-t-il. « Chaque soir, tu te bats contre des gars qui veulent exactement la même chose que toi : une place dans le grand show. Ça m’a appris à me réinventer et à garder confiance. »
Baskonia, l’école européenne
Ce n’est pas un exil. C’est une promotion déguisée. Baskonia, c’est du sérieux. Une équipe qui joue l’EuroLeague, l’une des compétitions les plus exigeantes de la planète basket. Ici, chaque match est une bataille d’échecs grandeur nature. Ici, les intérieurs mobiles, athlétiques et polyvalents comme Diakite ont une vraie carte à jouer.
Derrick Powell, son agent, voit dans ce transfert une opportunité idéale : « L’Europe, c’est un terrain où Mamadi peut montrer sa polyvalence. Baskonia n’est pas juste un club, c’est une vitrine. Beaucoup de joueurs sont revenus en NBA après avoir prouvé leur valeur ici. »
Un pari sur lui-même
Ce contrat de deux ans, c’est un engagement autant qu’un défi. Pour Diakite, il s’agit de prouver qu’il n’est pas seulement un joueur de passage. Qu’il peut s’imposer, tenir un rôle majeur et devenir une pièce maîtresse d’un collectif ambitieux.
« Je veux montrer que je peux être plus qu’un joueur de rotation », lâche le Guinéen. « Je veux être quelqu’un sur qui une équipe peut compter tous les soirs. »
L’heure de la renaissance
Mamadi Diakite n’a jamais eu le parcours lisse des stars de draft. Mais c’est peut-être sa force. Habitué aux détours, aux coups durs et aux remises en question, il sait déjà ce que c’est que de se battre pour rester en vie dans un roster. Aujourd’hui, il n’a rien à perdre et tout à gagner.
En Espagne, il ne jouera plus pour quelques miettes de minutes. Il jouera pour un rôle, une mission, une identité. Et si tout se passe comme il l’espère, ce détour par Baskonia pourrait bien devenir la ligne la plus marquante de sa carrière.
« Je prends ça comme une nouvelle page », conclut-il. « Pas un plan B, mais une chance de construire quelque chose de solide. Et croyez-moi, je suis prêt. »
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