Golden State s’en sort face à des Lakers en détresse : Doncic en solo, Curry en patron
Le Chase Center a retrouvé son vacarme. Ses éclats de voix, ses mains levées, cette énergie qui flotte quand le match se décide dans les dernières minutes. Golden State s’est offert sa première victoire de la saison, 114-108 face à des Lakers déjà dans la tourmente. Un match tendu, rythmé, parfois brouillon, mais habité. Et surtout dominé par deux hommes qui n’ont pas oublié ce que briller sous les projecteurs veut dire : Stephen Curry, toujours là, et Luka Doncic, seul contre le monde.
Luka contre tous
On le savait déjà, mais cette nuit, ça s’est encore confirmé : ces Lakers-là, c’est l’empire d’un seul homme. Luka Doncic, 43 points, 12 rebonds, 9 passes. Le genre de ligne statistique qui ferait sourire si elle n’était pas si désespérante. Parce qu’au-delà du génie, du stepback soyeux, de la vision surnaturelle, on a surtout vu un joueur isolé dans sa propre excellence.
Le Slovène a tout tenté. Il a porté la balle, créé, shooté, ralenti le tempo, accéléré le jeu. Un one-man show qui aurait pu virer au miracle sans la froide précision des Warriors dans les deux dernières minutes. Jimmy Butler, en mission sous ses nouvelles couleurs, a bien tenté de l’épauler (31 points, 8 rebonds, 4 passes), mais la défense de Golden State a su resserrer l’étau au bon moment.
Les autres ? Discrets, trop effacés. Les Lakers donnent l’impression d’être une équipe qui cherche encore sa voix, pendant que Luka, lui, hurle déjà.
Add Luka to the list on the Lakers 3rd quarter issues pic.twitter.com/go4P0AigR9
— Oh No He Didn’t (@ohnohedidnt24) October 22, 2025
Le retour du collectif
Golden State, en face, n’a pas livré un chef-d’œuvre, loin de là. Mais il y avait ce parfum familier, cette justesse dans les moments clés. Draymond Green a grogné, Klay Thompson a alterné entre maladresse et justesse retrouvée, et surtout, Stephen Curry a encore fait la différence.
23 points, certes, mais une empreinte bien plus large. Sa capacité à attirer deux défenseurs, à créer des brèches, à calmer le jeu quand ça tremble. Le patron a parlé. Le jeu collectif, souvent en sommeil la saison passée, a retrouvé de la respiration. On a vu des passes qui claquent, du mouvement, de la confiance. Rien de révolutionnaire, juste du vrai basket.
Des trajectoires opposées
Cette victoire ne vaut qu’un succès en octobre, mais elle dit quelque chose. Les Warriors, après une saison frustrante, semblent prêts à rejouer leur musique. Ce n’est plus la symphonie de 2017, mais la partition reste belle quand chacun trouve sa note. Curry donne le ton, Butler apporte l’intensité, et les jeunes comme Kuminga montrent enfin de la constance.
À l’inverse, les Lakers affichent déjà des fissures. L’effectif manque d’équilibre, la défense fuit, et la dépendance à Doncic devient presque gênante. On se demande combien de temps il tiendra à ce rythme avant que la frustration ne s’installe. Le regard vide du Slovène en fin de match disait tout : il a tout donné, encore une fois, pour un résultat identique.
La saison ne fait que commencer
Golden State repart avec le sourire, un vestiaire bruyant, des tapes dans le dos et ce sentiment d’avoir remis le moteur en route. Les Lakers, eux, quittent le parquet la tête basse, comme une équipe qui sait qu’elle n’a pas encore trouvé son identité.
Mais on ne va pas s’emballer trop vite. Deuxième match, premier frisson. La NBA vient à peine de démarrer, et déjà, les scénarios se dessinent. Curry, toujours aussi chirurgical. Butler, qui s’intègre à merveille. Et Doncic, ce prodige qui joue chaque possession comme si le monde reposait sur ses épaules.
Une chose est sûre : si ce match est un avant-goût de la saison à venir, on peut déjà s’attacher. Parce que le basket, quand il se joue avec autant d’intensité et de contraste, ça fait battre le cœur plus fort.
Crédit photo : Photo par HARRY HOW / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP
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