Adam Silver voit grand : la NBA à l’assaut de l’Europe
Ce n’était pas une simple visite de courtoisie. Adam Silver, le patron de la NBA, multiplie les déplacements et les rencontres à travers le globe avec une idée bien précise en tête : faire du basketball un sport véritablement mondial. Cette semaine, c’est à Londres que les choses ont pris une nouvelle dimension.
Accompagné de son bras droit Mark Tatum, Silver a rencontré le Premier ministre britannique Keir Starmer, mais aussi un groupe d’investisseurs triés sur le volet. Au menu : des discussions concrètes autour de la création d’une ligue européenne soutenue directement par la NBA.
Des partenaires de poids
La NBA ne s’aventure pas seule. Selon les informations de Marc Stein, ces réunions ont réuni des figures majeures du monde des affaires comme RedBird Capital, KKR et CVC, trois géants de l’investissement. Autre acteur notable : le département du tourisme d’Abu Dhabi, visiblement intéressé par cette dynamique sportive globale.
Même le club turc de Galatasaray aurait pris part aux échanges, signe que ce projet va bien au-delà d’un simple élargissement géographique. Il s’agit de bâtir des ponts entre continents, disciplines, et cultures. Et à ce jeu, la NBA semble bien décidée à prendre une longueur d’avance.
Le soft power version basketball
Derrière cette ambition, une stratégie : celle d’un réseau d’influence à l’échelle mondiale. Scott Soshnick et Dan Bernstein de Sportico rapportent que Silver et Tatum ont également échangé avec des fonds souverains et plusieurs franchises européennes. Ce maillage discret mais déterminé témoigne d’une approche résolument politique et économique du sport.
En clair, la NBA n’est plus simplement une ligue américaine qui s’exporte bien. Elle veut être une institution mondiale, implantée localement, mais pensée globalement.
Une ligue européenne : le rêve devient tangible
Jusqu’ici, l’idée d’une NBA version Europe relevait du fantasme. Mais aujourd’hui, les éléments s’alignent. Les infrastructures existent, les investisseurs sont là, et l’engouement pour le basketball n’a jamais été aussi fort sur le Vieux Continent. Pour Silver et Tatum, le timing est idéal.
Le défi est immense : il s’agira de respecter les particularités culturelles et sportives européennes tout en apportant le savoir-faire et l’exigence NBA. Mais si quelqu’un peut transformer cette utopie en projet viable, c’est bien l’équipe actuelle à la tête de la ligue.
La NBA en mode conquête
L’ère Silver, c’est celle d’un commissaire qui pense en dehors des frontières. Après avoir modernisé le format du All-Star Game, introduit le tournoi In-Season et renforcé la place de la NBA en Afrique, le cap est désormais européen.
Ce n’est pas qu’un projet sportif, c’est une ambition culturelle, économique et médiatique. Et pour les fans, c’est une promesse alléchante : celle de voir, un jour peut-être, les étoiles de la NBA fouler les parquets de Paris, Londres ou Berlin dans des matchs aux enjeux réels.
Vers une nouvelle ère du basketball mondial
L’expansion européenne de la NBA n’est plus un fantasme lointain. C’est une trajectoire en marche. Adam Silver l’a prouvé : il ne se contente pas de gérer la NBA, il la redessine. Et ce redécoupage pourrait bien faire entrer le basketball dans une nouvelle ère.
Un sport mondialisé, des passerelles économiques puissantes, et une base de fans toujours plus large. L’avenir de la NBA se joue déjà bien au-delà des frontières américaines. Et cette fois, il pourrait bien se dessiner en lettres capitales sur la carte de l’Europe.
Crédit photo : Jason Miller/Getty Images
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