- 1 Danilo Gallinari tire sa révérence: une page se tourne, et elle était écrite en shoot pur
- 2 Le “Gallo”, un talent européen qui a apprivoisé l’Amérique
- 3 Une carrière sculptée entre blessures et renaissances
- 4 Un héritage italien, une aura internationale
- 5 La NBA perd un artisan, pas seulement un joueur
- 6 Un départ sans éclats, mais une carrière qui brille
Danilo Gallinari tire sa révérence: une page se tourne, et elle était écrite en shoot pur
Il y a des départs qui se font dans le fracas, d’autres dans le murmure. Danilo Gallinari, lui, quitte la NBA comme il l’a traversée: avec élégance, discrétion et un goût prononcé pour les trajectoires parfaitement dessinées. Pas de tournée d’adieux. Pas de larmes en prime time. Juste un vétéran qui sait que le moment est venu, et qui dépose la balle comme on referme un livre qu’on a aimé.
Danilo Gallinari has retired from basketball after 20 professional seasons, including 16 in the NBA, he announced on social media.
The No. 6 pick in the 2008 draft out of Italy played 777 career regular season games. pic.twitter.com/HXIrgdPDwx
— ESPN (@espn) December 2, 2025
Le “Gallo”, un talent européen qui a apprivoisé l’Amérique
Quand Gallinari débarque en NBA en 2008, les clichés sur les Européens volaient plus bas que ses épaules. Trop soft, trop lents, trop propres. Lui n’a pas eu besoin de discours, juste d’un shoot qui claquait comme un sifflement d’été. Son pull-up? Un poème. Son sang-froid en fin de match? Une assurance tous risques. Et ce mélange rare de technique européenne et de confiance new-yorkaise, héritée de ses premières années aux Knicks, où il a dû apprendre très vite à exister.
Le “Gallo” n’a jamais été une star tapageuse, mais il a été un joueur respecté, craint dans le money-time et admiré par les puristes. Le genre de mec dont on réalise l’importance seulement quand il n’est plus là.
Une carrière sculptée entre blessures et renaissances
Danilo Gallinari, c’est aussi l’histoire d’un corps qui a voulu dire stop bien avant son propriétaire. Le genou qui lâche, le tendon qui grince, les saisons qui s’effilochent. Mais chaque fois, le Gallo revenait. Moins explosif, peut-être, mais plus malin. Plus précis. Plus dur.
À Denver, il a laissé une vraie empreinte, celle d’un ailier qui pouvait dropper 30 points sans respirer. À Los Angeles et Oklahoma City, il est devenu le vétéran que tout coach rêve d’avoir: fiable, intelligent, capable de mettre le feu sans hausser le ton. Même en fin de route, à Boston puis ailleurs, il a gardé ce truc rare chez les joueurs fatigués: la dignité dans l’effort.
Un héritage italien, une aura internationale
Gallinari n’était pas seulement l’un des meilleurs Italiens de l’histoire de la NBA. Il en était aussi le symbole moderne. L’étendard d’une génération persuadée qu’on pouvait importer du flair européen sans y laisser son identité. Là où d’autres étaient lisses, lui avait du style. Là où certains hésitaient, lui prenait le tir. Il n’a jamais forcé sa grandeur, mais elle était là, en filigrane, dans chaque shoot à 45 degrés, dans chaque lecture tranquille sous pression.
Pour un gamin de Sant’Angelo Lodigiano, c’est un CV qui force le respect.
La NBA perd un artisan, pas seulement un joueur
La ligue ne manquera pas seulement son scoring. Elle manquera son tempo. Cette manière de ralentir les possessions quand tout s’emballe, de poser un dribble patient, de choisir l’angle parfait comme un photographe qui attend la bonne lumière. Le Gallo jouait à son rythme, et c’est peut-être pour ça qu’il a duré si longtemps.
Dans une NBA qui carbure à la vitesse et aux highlights instantanés, il représentait cette vieille école qui fait du basket un art avant d’être une course.
Un départ sans éclats, mais une carrière qui brille
La retraite de Danilo Gallinari ne secouera pas Twitter pendant des jours. Elle ne fera pas déborder YouTube de compilations nostalgico-dramatiques. Mais elle laissera un vide subtil, celui qu’on remarque seulement quand le jeu s’emballe trop et qu’on se dit que ça manque d’un mec capable de poser les deux pieds au sol et de rentrer un tir propre.
Gallinari s’en va comme il a toujours joué: avec classe, avec retenue, sans chercher les applaudissements. Mais qu’il ne s’y trompe pas: la NBA en a profité, longtemps, et elle sait très bien qu’elle vient de perdre un joueur rare.
Un artisan du shoot.
Un esthète,
Un vrai !



Laisser un commentaire