NBA : Ingram (37pts)propulse les Raptors vers la victoire

Ingram est le joueur qu’il fallait à Toronto pour prendre les commandes de l’équipe et les mener vers le succès. Lundi soir, face à Cleveland, on a retrouvé cette version létale, patiente, venimeuse. Trente-sept points, son sommet de la saison, et surtout un troisième quart-temps où il a plié le match à lui seul. Résultat, un huitième succès d’affilée pour des Raptors qui n’en finissent plus de monter en pression.

Brandon Ingram 37 points – straight buckets pic.twitter.com/MUoyyY8DnU

— Brett Usher (@UsherNBA) November 25, 2025

Toronto joue juste. Toronto joue vite. Toronto joue avec l’assurance d’une équipe qui sait ce qu’elle veut. Et Cleveland, privé de la moitié de sa rotation, a rapidement compris que cette soirée allait ressembler à une montée de colline sans freins.

Ingram, maestro du troisième quart

On savait Ingram en rythme depuis quelques matchs. Mais là, il a sorti la version luxe. Quinze points dans le seul troisième quart, tous venus au moment exact où Toronto cherchait à creuser l’écart. Des drives tranquilles, un tir en suspension venu d’un autre monde, un trois points en sortie d’écran qui a figé l’air de la Scotiabank Arena.

Son dernier panier du quart, un tir lointain plein confiance, a poussé l’avance à 88-74. La salle a explosé, et Cleveland a senti la pente s’incliner un peu plus.

Barnes verrouille tout, même la dynamique

À côté d’Ingram, Scottie Barnes continue son évolution tranquille vers le statut de patron du vestiaire. Dix-huit points, onze rebonds, et cette présence qui stabilise tout. Quand le jeu ralentit, il trouve une solution. Quand le match s’emballe, il tient la transition. Le genre de joueur qui ne fait pas seulement briller les autres, mais qui installe un socle émotionnel à son équipe.

Sandro Mamukelashvili et Immanuel Quickley ont ajouté les petits coups de tournevis nécessaires. Pas des stats folles, mais l’impression de garder le verrou tourné dans le bon sens tout le long.

Cleveland en manque d’oxygène

Pour les Cavaliers, le constat est simple: l’infirmerie est pleine, et la marge est minuscule. Donovan Mitchell a tenté d’allumer la mèche, mais son 6 sur 20 a surtout fait grimacer. Lonzo Ball a eu la main encore plus froide, à peine trois tirs convertis sur quinze tentés.

Jaylon Tyson, Evan Mobley et Nae’Qwan Tomlin ont essayé de densifier la rotation, mais difficile de masquer les absences cumulées de Garland, Allen et Hunter. Dans ces conditions, rester collé au score jusqu’à la mi-temps relevait presque du petit exploit. La fin du troisième quart a fait basculer le match pour de bon. Hier soir, l’infirmerie à eu raison de Cleveland.

Une série qui prend des allures de déclaration

Huit victoires de suite. Douze succès sur les treize dernières sorties. Les Raptors ne sont pas seulement une belle histoire du moment, ils deviennent une vraie force structurée à l’Est. Le tout sans RJ Barrett, touché au genou et préservé lundi. Jakob Poeltl, de retour, s’est chargé du ménage dans la peinture, avec treize rebonds et une énergie qui a rappelé à tout le monde à quel point il stabilise la défense.

Toronto a dominé Cleveland deux fois dans cette série de victoires, un détail qui compte quand on regarde les ambitions de la franchise pour cette saison. Une équipe jeune, affûtée, qui a enfin trouvé sa cohérence. Pas de star omnipotente, mais deux locomotives en pleine confiance et un collectif qui tourne.

Et maintenant, viser plus haut

Ce succès contre Cleveland n’est pas seulement un match bien géré. C’est une pierre de plus dans un mur qui commence à ressembler à une architecture solide. La défense se resserre, l’attaque trouve ses timings, les leaders montent en niveau quand il le faut. Et surtout, l’équipe gagne les matchs qu’un bon groupe doit gagner.
Indiana arrive mercredi. Une autre occasion d’étirer la série, d’alimenter la dynamique, et de rappeler que Toronto, cette saison, n’entend pas jouer les figurants.
À force de jouer juste, les Raptors commencent à jouer fort. Et avec un Brandon Ingram dans cet état-là, tout paraît possible.

Crédit : Photo par ANDREW LAHODYNSKYJ / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP