- 1 La Mannschaft entre promesses et absents : l’Allemagne affûte ses armes pour l’EuroBasket
- 2 Isaiah Hartenstein jette l’éponge
- 3 La nouvelle garde toque à la porte
- 4 Le groupe B ? Un vrai guet-apens
- 5 Les 16 appelés : entre Bayern power et têtes connues
- 6 Objectif : marquer l’histoire
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La Mannschaft entre promesses et absents : l’Allemagne affûte ses armes pour l’EuroBasket
Alors que l’été s’échauffe doucement, une autre température grimpe en flèche : celle de l’EuroBasket. Dans l’ombre des projecteurs NBA, les sélections européennes peaufinent leurs plans, alignent leurs pions, affûtent leur stratégie. L’Allemagne, sacrée championne du monde en 2023, avance avec ambition mais aussi avec prudence. Une liste élargie à 16 noms a été révélée, avec un mélange savoureux d’expérience, de jeunesse et… une absence qui fait grincer des dents.
Isaiah Hartenstein jette l’éponge
C’est l’absence qui fait parler. Isaiah Hartenstein, fraîchement couronné champion NBA avec le Thunder, ne sera pas de la fête. Officiellement, une douleur au tendon d’Achille l’oblige à tirer un trait sur l’EuroBasket. Officieusement, c’est une double peine : il manquera aussi les Jeux olympiques de Paris. Un coup dur pour la Nationalmannschaft, tant l’intérieur formé à Quakenbrück semblait prêt à endosser un rôle majeur. Mais Hartenstein a tranché, préférant la guérison au risque. Et on ne peut pas vraiment lui en vouloir.
La nouvelle garde toque à la porte
Derrière les forfaits, il y a les opportunités. Et celle-ci, Tristan da Silva ne compte pas la laisser filer. L’ailier du Magic est convoqué pour la première fois avec les A, et sa présence dans le groupe élargi en dit long sur l’audace d’Alex Mumbru, nouveau maître à bord. Da Silva rejoint Franz Wagner, autre produit d’Orlando, pour écrire peut-être le début d’un nouveau chapitre dans le basket allemand.
Le mix est prometteur. Les anciens comme Dennis Schroder, Daniel Theis ou Isaac Bonga apportent le vécu, la voix et l’équilibre. Les jeunes, eux, insufflent l’énergie. On pense à Justus Hollatz, Maodo Lo ou David Kramer, tous prêts à dynamiter les rotations. Ce groupe, c’est un pont entre générations. Reste à savoir s’il tiendra face aux tempêtes à venir.
Le groupe B ? Un vrai guet-apens
Pas le temps de souffler. Pas de place pour l’erreur. L’Allemagne est tombée dans un Groupe B bien corsé, où chaque match ressemblera à un match de coupe. Finlande, Lituanie, Suède, Grande-Bretagne, Monténégro… Autant dire que l’ascenseur émotionnel est garanti.
La Lituanie ? Un classique, toujours armée. La Finlande ? Avec Lauri Markkanen, elle peut plier n’importe quelle défense. Le Monténégro ? Rugueux, physique, jamais simple à jouer. Les Allemands le savent : ils n’auront pas le luxe de démarrer en douceur. Et sans Hartenstein, le secteur intérieur va devoir compenser, encaisser, inventer.
Les 16 appelés : entre Bayern power et têtes connues
La sélection élargie ressemble à une réunion de famille aux allures internationales. Six joueurs du Bayern Munich, deux d’Orlando, un de Monaco, un de Sacramento, un autre de Paris… Le vivier est large, mais seuls douze auront le droit d’écrire l’histoire.
- Christian Anderson Jr.
- Isaac Bonga (Partizan Belgrade)
- Oscar da Silva (FC Bayern Munich)
- Tristan da Silva (Orlando Magic)
- Justus Hollatz (FC Bayern Munich)
- David Kramer (Real Madrid)
- Leon Kratzer (FC Bayern Munich)
- Maodo Lo (Paris Basketball)
- Andreas Obst (FC Bayern Munich)
- Tim Schneider (Veltex Shizuoka)
- Dennis Schroder (Sacramento Kings)
- Daniel Theis (AS Monaco)
- Johannes Thiemann (Gunma Crane Thunders)
- Johannes Voigtmann (FC Bayern Munich)
- Franz Wagner (Orlando Magic)
- Nelson Weidemann (ratiopharm Ulm)
Une liste dense, cohérente, avec des options sur tous les postes. Mais une sélection finale qui fera forcément des déçus.
Objectif : marquer l’histoire
L’Allemagne ne débarquera pas en outsider. Elle arrive avec un statut, un titre mondial et une vraie pression sur les épaules. Mais aussi avec cette soif : celle de confirmer, de faire vibrer à domicile (ou presque), de montrer que 2023 n’était pas un accident.
Alex Mumbru, le coach espagnol appelé à succéder à Gordon Herbert, va devoir rapidement imposer sa patte. Gérer les egos, faire cohabiter les générations, tirer le meilleur de chacun. Sa mission ? Transformer ce groupe riche en individualités en une équipe redoutable. En une équipe championne.
L’EuroBasket approche. Et l’Allemagne, entre promesses et incertitudes, avance sans trembler. Le terrain parlera bientôt.
Crédit photo : Andscape.com
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