Jabari Smith Jr. et Kevin Durant : Une nouvelle ère pour les Rockets
À Houston, l’air a changé. Ça sent la renaissance, le frisson des grandes ambitions. Jabari Smith Jr., 21 ans et déjà visage de la reconstruction, vient de sécuriser son futur avec une prolongation à 122 millions sur cinq ans. Et pour couronner le tout, il aura désormais à ses côtés celui qu’il imitait enfant, les posters plein les murs : Kevin Durant. Oui, ce Kevin Durant. Le genre de rencontre entre générations qui peut tout changer.
L’idole de toujours
Avant d’être un Rocket, Jabari était un môme d’Atlanta, comme tant d’autres, les yeux rivés sur KD. Il le regardait jouer, tentait de reproduire chaque fadeaway, chaque tir improbable pris depuis l’univers. « Tous les grands qui pouvaient shooter voulaient être comme KD », confie-t-il. Une phrase simple, mais qui résume toute une génération bercée par le style unique de Durant : long, fluide, inarrêtable.
Mais en 2016, le départ de KD vers Golden State a un peu terni l’image. Comme pour beaucoup de fans, il y a eu ce moment de désillusion. L’enfant admiratif est devenu adolescent critique. Pourtant, l’influence, elle, n’a jamais vraiment disparu. C’est une admiration qui a grandi, évolué, mais n’a jamais quitté Smith.
Partager le vestiaire, apprendre du maître
Aujourd’hui, ce n’est plus depuis son canapé qu’il observe KD. C’est au training camp, à l’échauffement, dans les drills, sur les séquences tactiques. Et là, Jabari découvre autre chose : l’envers du mythe. Le travail minutieux. La mécanique millimétrée. La façon dont Durant peut répéter le même mouvement cent fois sans jamais perdre en précision.
« Il n’y a pas beaucoup de ratés et de mouvements inutiles », explique Smith. Pas de chichi, pas de gestes spectaculaires pour la galerie. Juste de l’efficacité pure. C’est ce genre de détail qui change une carrière. Et Smith, lui, écoute, regarde, assimile.
Contre KD ? Bonne chance
Mais attention, jouer avec Durant, c’est aussi jouer contre Durant. À l’entraînement, quand KD passe en mode scoring, c’est le cauchemar des défenseurs. Smith le sait : tu peux contester le tir, tendre le bras au maximum, tout faire parfaitement… et quand même te faire punir.
« Il faut juste prier », balance-t-il en rigolant, lucide. Parce qu’un tir de Durant, c’est souvent un bon tir. Peu importe le défenseur. Peu importe la situation. Il shoot au-dessus du monde.
Un duo à surveiller de très près
Pour Houston, cette connexion entre un vétéran légendaire et un jeune en pleine ascension est plus qu’un bonus. C’est peut-être le socle d’un retour au premier plan. Smith a prouvé la saison dernière qu’il pouvait tenir son rang, mais il lui manquait encore ce mentor, ce guide. Avec Durant, c’est un accélérateur de maturité qui débarque.
Le deal est clair : KD vient pour gagner, mais aussi pour transmettre. Smith, lui, veut apprendre, mais aussi s’imposer. Deux trajectoires qui s’alignent au bon moment. Et dans une Conférence Ouest impitoyable, ce genre d’alchimie peut faire la différence.
Chiffres à l’appui
Évidemment, les fans n’attendront pas les beaux discours. Ils veulent des faits. Des points. Des victoires. Des stats. Minutes jouées, efficacité au tir, usage rate, plus-minus… tout sera passé au crible.
Mais au-delà des colonnes de chiffres, il y a cette impression visuelle, ce feeling. Si Jabari Smith Jr. continue sur sa lancée et que Durant reste en bonne santé, les Rockets pourraient bien devenir l’une des équipes les plus intrigantes à suivre cette saison.
Houston, nous avons une promesse
La NBA vit de récits, de croisements de trajectoires, de moments suspendus. Et cette association entre Smith et Durant en est un. L’un rêve encore les yeux ouverts, l’autre a déjà tout vu. Mais ensemble, ils peuvent construire quelque chose de rare : une passerelle entre deux époques, un pont entre la promesse et l’héritage.
À Houston, les fusées sont prêtes à décoller. Et cette fois, personne ne veut manquer le lancement.
Crédit photo : Erik Williams-Imagn Images
Laisser un commentaire