Un coup dur… mais pas de panique à Oklahoma City
C’est un début de saison un peu bancal pour le Thunder. Pas de Jalen Williams à l’ouverture, pas d’ailier All-Star pour porter la charge offensive face aux Rockets. Et pourtant, dans la Chesapeake Energy Arena, personne ne semblait inquiet. Parce que ce Thunder-là a déjà prouvé qu’il savait se battre, même avec un effectif décimé.
L’absence de Williams, toujours en convalescence après une opération du poignet droit, aurait pu peser lourd. Mais dès l’entre-deux, on a compris que cette équipe ne comptait pas attendre son retour pour mettre le feu.
Le ton est donné : Isaiah Joe, le sniper en mission
Isaiah Joe n’a pas mis longtemps à se mettre dans le bain. Le shooteur du Thunder a sorti la sulfateuse dès les premières minutes, arrosant à trois points avec la confiance d’un vétéran. Mouvements fluides, tir en rythme, regard froid. Houston n’a rien pu faire.
Le public scandait son nom à chaque swish, comme pour rappeler que le Thunder n’a pas qu’un seul visage. Que même sans Williams, la flamme est là. Et derrière lui, toute l’escouade d’Oklahoma City a suivi le tempo : agressive, rapide, audacieuse.
Williams, patient mais affamé
Pendant ce temps, Jalen Williams observait depuis le banc, un sourire en coin, capuche sur la tête. Dans un entretien récent avec ESPN, il a lâché une phrase simple, presque anodine : « Je reviendrai quand je me sentirai à 100 %. » Pas de promesse, pas de date. Juste la détermination tranquille d’un joueur qui sait ce qu’il vaut.
Blessé au poignet droit depuis avril, il a traversé les playoffs avec la douleur, refusant d’abandonner ses coéquipiers. Aujourd’hui, il prend le temps. Il tire à nouveau de la main droite, retrouve peu à peu son toucher, son feeling, son instinct.
« C’est surtout une question de sensations », expliquait-il. Et connaissant Williams, dès que ces sensations reviendront, les défenses n’auront plus qu’à prier.
Les blessures s’accumulent, mais le mental reste d’acier
La liste des absents s’allonge à OKC. En plus de Williams, Isaiah Joe lui-même traîne une gêne au genou, et plusieurs autres joueurs sont sur la touche. Mais la philosophie du Thunder ne change pas : “next man up”. Peu importe qui manque, le système tourne.
Les jeunes s’enflamment, les vétérans posent le cadre, et Mark Daigneault garde son groupe soudé. Le Thunder a bâti sa réputation sur la cohésion, pas sur les individualités. Et ça, c’est peut-être sa plus grande force.
Houston, taille XL et ambitions XXL
En face, les Rockets avaient aussi leurs galères. Pas de VanVleet, pas de Finney-Smith, pas de Tate. Mais Ime Udoka a tenté un coup tactique : un cinq majeur XXL pour dominer dans la raquette. Un pari risqué face à une équipe comme le Thunder, plus rapide, plus fluide, plus imprévisible.
Résultat ? Le plan a tenu… quelques minutes. Avant que le rythme d’OKC n’étouffe la machine texane. Entre le shoot chirurgical de Joe et la hargne des jeunes intérieurs, Houston a vite compris qu’il allait falloir plus qu’un grand gabarit pour contenir cette tornade bleue.
Une soirée symbole
Ce match d’ouverture ne sera peut-être qu’une ligne dans le calendrier, mais il en dit long sur la mentalité du Thunder. Résilient, explosif, jamais en manque d’énergie. Avec ou sans Jalen Williams, cette équipe avance, tape du poing, fait du bruit.
Et quand leur All-Star reviendra, poignet rétabli, tir retrouvé, confiance au maximum ? Disons juste que la conférence Ouest ferait bien de se préparer. Parce que ce Thunder-là ne compte pas juste jouer. Il veut régner.
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