Jimmy Butler dans l’incompréhension
Quand Jimmy Butler décroche son téléphone pour alerter le front office, c’est rarement pour discuter météo. Selon Dalton Johnson de NBC Sports Bay Area, l’ailier All-Star a récemment contacté les dirigeants des Warriors pour demander des explications sur le dossier Jonathan Kuminga. « Que se passe-t-il ici ? », aurait-il lancé, inquiet de voir la situation traîner alors que le camp d’entraînement approche à grands pas. Une prise de position forte, qui en dit long sur l’urgence ressentie dans le vestiaire.
Un contrat qui bloque
Le problème est simple, presque banal dans la NBA : une option d’équipe. Golden State propose à Kuminga un contrat de trois ans à 75,2 millions, mais souhaite garder la main sur la dernière saison. De son côté, le joueur et son agent, Aaron Turner, veulent transformer cette clause en option de joueur. Un détail qui change tout, car il s’agit de contrôle, d’autonomie, et d’une question de respect dans les négociations. Pour l’instant, personne ne cède. Résultat : statu quo.
Butler, l’exemple du deal rapide
Butler n’a pas oublié son arrivée en février dernier. Transféré de Miami après des mois de tensions autour d’une extension refusée, il avait vu Golden State régler l’affaire en quelques heures : deux ans, 111 millions, et rideau sur les polémiques. Tout le monde a pu se concentrer sur le jeu. C’est ce modèle qu’il réclame aujourd’hui pour Kuminga : un deal clair, sans traînage, pour éviter que la saison ne démarre avec une bombe à retardement. « Payez-le ou transférez-le, mais prenez une décision », martèle-t-il.
Kuminga, l’équation du futur
À seulement 22 ans, Kuminga n’est plus un simple prospect. Ses flashes de puissance, sa capacité à attaquer le cercle et son potentiel défensif en font une pièce maîtresse pour l’avenir. Mais si aucun accord n’est trouvé, il pourrait se contenter de la qualifying offer d’un an à 8 millions. Une clause de non-trade lui donnerait une sécurité supplémentaire… et offrirait la possibilité de devenir free agent sans restriction en 2026. Une perspective qui glace d’avance le front office : voir partir un talent pareil sans contrepartie serait catastrophique.
Un timing étouffant
Chaque jour sans accord accentue la pression. Le camp d’entraînement démarre dans deux semaines, et les Warriors ne peuvent pas se permettre d’entrer dans la saison avec une telle incertitude. D’autant plus que la franchise vit une période charnière. Elle veut prolonger la fenêtre de Steph Curry et Butler, tout en construisant le relais générationnel. Kuminga, par son profil, est le pont idéal entre présent et futur. Le perdre, ou le braquer, serait un coup dur à long terme.
Le compte à rebours est lancé
Le message de Butler a mis les dirigeants face à leur responsabilité : trancher vite. Les Warriors peuvent choisir de sécuriser Kuminga et envoyer un signal de confiance à leur jeune star. Ou alors envisager un transfert, avec tout ce que cela implique en termes d’image et de stratégie. Quoi qu’il arrive, l’affaire ne pourra plus traîner. Dans la Baie, tout le monde le sait : ce feuilleton-là pourrait redéfinir la trajectoire de la franchise.



Laisser un commentaire