San Diego sans Kuminga
San Diego, soleil californien, terrain flambant neuf, et un minicamp qui sentait la poudre. Stephen Curry en chef d’orchestre, Draymond Green fidèle à son rôle de voix tonitruante, Jimmy Butler en invité surprise qui donne des allures de scrimmage All-Star. Sur le papier, tout pour faire saliver. Mais sur le parquet, un grand absent : Jonathan Kuminga.
Pas de blessure, pas de vacances prolongées. Non, c’est bien un bras de fer contractuel qui a retenu le jeune ailier loin de l’action. Et dans une franchise où chaque détail compte, ce silence résonne fort.
Le contrat qui coince
Selon Shams Charania, la tension se joue autour d’une option joueur. Trois mots, mais un monde de différence. Le clan Kuminga veut le contrôle, la possibilité de reprendre la main sur son avenir dans deux ou trois ans. Les Warriors, eux, ne veulent rien céder. Sur la table : trois ans à 75 millions, ou deux ans à 45. Des montants séduisants, mais avec uniquement des options d’équipe. Bref, de l’argent mais pas la clé.
Et pendant que les négos piétinent, le calendrier avance. Le 1er octobre se rapproche, et Kuminga doit choisir. Prendre l’offre de qualification à 7,9 millions, miser sur une clause de non-échange et viser la liberté totale en 2026. Ou continuer de pousser pour décrocher ce fameux player option.
Le domino qui bloque tout
À Golden State, ce dossier n’est pas juste une ligne budgétaire. C’est une pièce maîtresse du puzzle. Tant que Kuminga n’a pas signé, les autres dossiers restent au frigo. Marc Stein parle d’Al Horford, De’Anthony Melton, Gary Payton II ou encore Seth Curry dans le viseur. Des profils parfaits pour arrondir les angles autour du trio Curry–Butler–Green. Mais impossible de bouger tant que le feuilleton Kuminga n’a pas trouvé sa chute.
Résultat : les Warriors attendent. Les fans trépignent. Et dans les couloirs, certains commencent à se demander si ce n’est pas le signe que les deux camps n’imaginent plus le même futur.

Un minicamp sous tension
À San Diego, malgré l’absence de l’intéressé, la vie continue. Curry distribue des sourires, Green distribue des ordres, Butler distribue des buckets. L’ambiance est studieuse, presque familiale. Mais chacun le sait : il manque un maillon.
Kuminga devait incarner la transition, le relais athlétique et explosif d’une dynastie qui s’accroche à son trône. Le voir absent pour des questions de contrat, c’est plus qu’un détail administratif. C’est un symbole qui claque.
Et maintenant ?
L’avenir de Jonathan Kuminga ressemble à un carrefour. S’il accepte le deal proposé, il reste dans le plan des Warriors et continue d’apprendre aux côtés de Curry. S’il dit non, il prend le risque d’une saison tendue, avec l’ombre d’un trade qui rôde.
Quoi qu’il en soit, ce dossier va façonner la saison des Warriors. Car cette équipe, plus que jamais, n’a pas le droit à l’erreur. Une dynastie vit peut-être ses dernières heures de gloire. Et le choix d’un joueur de 21 ans pourrait bien décider si la lumière s’éteint doucement… ou si elle brille encore un peu plus longtemps.


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