Un été de renouveau pour les Blazers : Jrue Holiday, l’atout discret
Il y a des noms qui font les gros titres. Et puis il y a ceux qui font gagner. Cet été, les Blazers ont bousculé les lignes avec le retour tonitruant de Damian Lillard, la hype montante autour de Yang Hansen, le prodige chinois… mais c’est bien Jrue Holiday, 35 ans au compteur, qui pourrait être la vraie clé du projet Portland.
Pas le plus flashy, pas celui qui fait grimper les chiffres d’abonnés sur Instagram, mais un mec qui coche toutes les cases du joueur qu’on veut avoir quand les choses deviennent sérieuses. Et si les Blazers veulent redevenir sérieux, ils savent qui regarder.
Jrue Holiday, un vétéran sans poussière
Il pourrait se contenter de gérer sa fin de carrière tranquille, en consultant les meilleures écoles pour ses gosses ou en planifiant sa reconversion en assistant coach. Mais ce n’est pas le genre de Jrue. Plus de 1 000 matchs au compteur, deux bagues au doigt, un palmarès qui parle pour lui , et pourtant, le gars continue de jouer chaque possession comme si elle comptait double.
À Portland, il ne débarque pas en gourou. Il débarque en soldat. Pas question de faire la leçon à Scoot Henderson ou Yang Hansen, mais plutôt de bosser à leurs côtés, de transpirer avec eux, de construire quelque chose. “Je suis là pour apprendre aussi”, dit-il. Et dans la bouche d’un double champion, ça a une autre saveur.
Un rôle sur mesure, pas surcoté
On connaît la NBA : les stars brillent, les vétérans rassurent. Et parfois, les vétérans brillent aussi. Holiday sait qu’il n’a plus besoin de prouver qui il est. Mais il peut encore montrer ce qu’il vaut.
Sa mission ? Simple : encadrer sans écraser. Guider sans prendre toute la place. Il veut transmettre, mais pas depuis le banc. Jrue est encore un joueur capable de prendre le lead en défense, de verrouiller le meilleur arrière adverse, de distribuer le jeu quand Lillard souffle et d’apporter cette sérénité que les jeunes n’ont pas encore.
Et surtout, il voit Scoot Henderson comme le mec à faire grandir. “Il a tout. Vitesse, confiance, vision. Il lui faut juste les bonnes habitudes.” Traduction : laisse Jrue s’en occuper.
Holiday x Lillard : tandem ou télescopage ?
C’est la vraie question, non ? Deux guards, deux vétérans, deux ball handlers… et une seule balle. Sur le papier, le duo peut intriguer. Mais Jrue l’a déjà fait. Il a joué avec Giannis, avec Middleton, avec Zion, avec AD à l’époque où les sourcils faisaient encore rêver les Pelicans. Il s’adapte, Jrue. Toujours.
Sa défense ? Toujours élite. Son QI basket ? Intact. Et quand Lillard prend feu, Jrue peut se mettre en retrait sans broncher. Il l’a déjà prouvé. Il est de cette race rare de joueurs qui savent quand briller, et quand s’effacer.
Dans les couloirs du Moda Center, on ne cache pas l’excitation. On sait que Jrue ne changera pas la franchise à lui tout seul. Mais il peut changer l’atmosphère, la culture, la posture. Et ça, à Portland, ça manquait.
Le facteur X que personne ne voit venir
Dans une ligue obsédée par la nouveauté, les highlights, les promesses en 4K, Jrue Holiday continue de faire le sale boulot sans réclamer les projecteurs. Et c’est peut-être ça, la vraie force des Blazers version 2025 : combiner le retour d’un mythe (Lillard), l’ascension d’un phénomène (Henderson), et la sagesse d’un guerrier (Holiday).
Alors oui, tout ne sera pas parfait. Il y aura des nuits sans adresse, des ajustements, des doutes. Mais une chose est sûre : avec Jrue dans le vestiaire, personne ne lâchera.
Et ça, c’est peut-être la meilleure signature de l’été, celle qu’on ne crie pas sur les toits, mais qui te fait gagner en avril… et peut-être en juin.
Crédit photo : Stephen Lew-Imagn Images
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