Kevin Love : Un avenir ensoleillé à Los Angeles ou New York ?
Kevin Love n’en a pas fini. Ni avec la NBA, ni avec les gros marchés, ni avec les projecteurs. L’intérieur vétéran, cinq fois All-Star, champion NBA 2016, est encore debout. Éraflé, ralenti, parfois oublié, mais pas effacé. À 36 ans, Love veut encore sentir le parquet vibrer sous ses Air Max, et tant qu’à faire, dans une ville où le soleil brille autant que les flashs. Los Angeles. New York. Rien que ça.
Selon Jake Fischer de Bleacher Report, le vétéran fraîchement transféré du Miami Heat vers le Utah Jazz lorgne très sérieusement du côté des deux plus gros marchés de la ligue. Mais pas question de mettre les mains dans la neige salée de Salt Lake City : une rupture de contrat semble dans les tuyaux. Love veut une scène. Un ultime tour de piste. Un dernier chapitre avec des majuscules.
Hollywood, Broadway et souvenirs de gloire
Deux villes, quatre options : Lakers, Clippers, Knicks, Nets. Le casting est large, les connexions multiples. Et le storytelling est déjà écrit dans les étoiles pour un come-back californien.
Parce qu’à Los Angeles, Kevin Love ne serait pas qu’un vétéran anonyme de plus en quête de minutes. Il retrouverait son LeBron James, avec qui il a conquis Cleveland à l’été 2016, dans ce fameux Game 7 d’Oakland où Love avait tenu Stephen Curry en un contre un, comme si sa vie en dépendait. Ce n’était pas une ligne de stats, c’était une ligne de destin.
Et puis il y a Tyronn Lue. L’actuel coach des Clippers connaît la bête. Il l’a vu souffrir, plier, mais ne jamais rompre. Un rôle à la Marcus Morris, en moins grinçant, avec plus de QI basket et moins de TikTok. On y croit.
Côté Big Apple, la donne est différente. Les Knicks n’ont pas forcément besoin d’un autre vétéran dans la raquette, mais Tom Thibodeau aime les soldats fiables. Et Love, malgré le poids des années, reste une assurance de spacing et un cerveau sur jambes. Chez les Nets, le rôle pourrait être plus clair : mentor et artilleur en sortie de banc dans une équipe en (re)construction. Moins clinquant, mais plus probable ?
Un CV long comme une nuit de Playoffs
Ce n’est plus le Kevin Love qui faisait des triples-doubles en trois quarts-temps à Minnesota. Fini le temps des 26/13 de moyenne et des coudes ensanglantés dans les raquettes du Midwest. Mais ce n’est pas un retraité en pré-retraite non plus.
À Miami, malgré un rôle de rôle (oui, deux fois), Love a tenu la baraque quand il le fallait. 5,3 points, 4,1 rebonds, 35,8 % à trois points. C’est pas glamour, mais c’est propre. C’est utile. C’est ce qu’on demande à un vétéran aujourd’hui.
Et surtout, son jeu a toujours été plus cérébral que physique. Love a compris depuis longtemps qu’il n’allait pas gagner au sprint, mais à l’intelligence. Pick-and-pop, lecture de jeu, rebond long, outlet pass millimétré… ce mec pense le basket. Et dans une NBA qui tourne de plus en plus au tout-terrain, avoir un type qui calme le jeu quand ça sent la poudre, ça vaut de l’or.
Une dernière danse sous les néons
Qu’on se le dise : Kevin Love ne cherche pas un dernier gros contrat. Il veut une place dans un vestiaire qui joue quelque chose. Une ville où il fait bon vivre, et où chaque match compte. Un banc bien chauffé, une dizaine de minutes intenses, un shoot dans le corner en avril.
Il y a une forme de lucidité admirable dans cette volonté de finir dans un grand marché. Ce n’est pas du caprice, c’est du sens. Un joueur qui a gagné, qui a perdu, qui a été All-Star, et qui a traversé l’enfer des saisons sans fin à Cleveland post-LeBron, mérite bien de choisir sa sortie.
Los Angeles ou New York, peu importe le zip code : ce sera une dernière histoire à raconter. Et Kevin Love, lui, a toujours su choisir ses moments. Peut-être que cette fois encore, il clouera le bec aux sceptiques avec un corner three qui compte vraiment.
Loin des statistiques, ce qui reste, c’est la mémoire. Et Kevin Love, justement, veut qu’on se souvienne de lui autrement qu’avec des “il fut un temps”. Il veut un dernier frisson.
Et franchement ? On espère qu’il l’aura.
Crédit photo : Ron Chenoy-USA TODAY Sports
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