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NBA : Killian Hayes coupé par les Cavs

NBA : Killian Hayes coupé par les Cavs

Quand le rêve NBA vacille : Killian Hayes coupé par Cleveland

On s’attendait à quelques ajustements de fin de camp, à des échanges marginaux, mais pas à ça. Le 15 octobre 2025, les Cavaliers ont libéré Killian Hayes, signé en septembre sous une convention Exhibit 10. Une décision brutale, qui jette une lumière crue sur les incertitudes d’un joueur en quête d’identité dans l’arène impitoyable de la NBA.

Pour beaucoup, Hayes était une promesse toujours inaboutie. Meilleur défenseur qu’attaquant, manipulateur de ballon sous estimé, il peinait à tracer une ligne claire dans une ligue qui valorise la précision autant, voire plus, que l’effort. Son profil intrigue, mais ses inégalités offensives déroutent.

Une trajectoire semée de doutes

Drafté 7ᵉ en 2020 par Detroit, Hayes débarquait avec de l’étiquette : un Français prometteur avec des mains de meneur, capable de creuser un impact défensif. Mais rapidement s’est imposé un cruel constat : son tir ne suit pas.

Ses années chez les Pistons ont été marquées par des éclairs (quelques belles performances) et des moments d’errance. En 2025, après un passage aux Nets, il avait affiché 9,0 points et 5,2 passes en 6 matchs NBA, tout en dominant la G League (20,7 pts, 7,6 asts) avec l’équipe de Long Island.

Mais une donnée ravageuse colle à sa peau : un pourcentage à trois points globalement catastrophique (autour de 28,1 %), un handicap rédhibitoire dans une ligue qui brûle pour le tir extérieur.

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Couper Hayes : symbole ou nécessité ?

Dans le terrain froid des transactions NBA, couper un joueur comme Hayes n’est pas une insulte, c’est souvent une mise à l’épreuve. Les Cavaliers ne l’ont pas conservé, mais on s’attend à ce qu’il rejoigne leur franchise G League, le Cleveland Charge, pour tenter une résurrection.

Si Hayes a des minutes dans la ligue de développement, c’est là qu’il devra reconstruire sa valeur : corriger son tir, affirmer son leadership, prouver qu’il mérite une place. À 23 ans, le compteur n’est pas en panne, mais le temps est un adversaire impitoyable.

C’est aussi un avertissement pour tous les « one-tool players » : la NBA ne vous pardonne pas longtemps vos faiblesses, même si vous excellez ailleurs. Le mélange doit convaincre.

Et maintenant ?

Hayes est désormais un free agent déguisé. Il peut plaider un retour par la porte de derrière, en G League, en France, en Europe. Sa French touch pourrait le sauver : les structures européennes aiment les profils polyvalents, même ceux qui tâtonnent.

Mais pour revenir en NBA, rien ne sera plus simple. Chaque tir raté, chaque match manqué pèsera. Sa marge d’erreur est mince, elle ne le sera jamais moins. Il doit se réinventer, ou se condamner à s’enteter sur le fait de vouloir jouer à tout prix en NBA. Une expérience en Europe pourrait lui permettre de se développer comme tant l’ont fait avant lui (Yabusele-Maledon…) avant de, à l’image du Guersh, pourquoi pas revenir dans la grande ligue.

Hayes n’est pas fini. Mais ce coup de massue à Cleveland est un rappel brutal : dans le sport pro, les rêves ne suffisent pas.

 

Crédit photo : Getty Images / AFP

Auteur/autrice

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    Fondateur du Média basket Time_Out_fr sur les réseaux sociaux, j’écris également pour le site LeRoster depuis 2024 tout en participant à l’aventure PenseBet depuis 2025 afin de couvrir le plus possible l’actualité de ce sport.


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