Stephen Curry : le tir qui a tout déclenché
Avant les trophées, les MVP, les bagues et les records à trois points, il y a eu un tir. Un seul. Un moment suspendu dans le temps. Mars 2008, tournoi NCAA. Davidson affronte Gonzaga. Et sur ce parquet, un jeune gamin frêle, au maillot trop grand et au regard déjà incandescent, s’apprête à changer sa vie… et celle de la NBA.
Davidson, l’inconnu. Curry, l’oublié.
À l’époque, Stephen Curry n’était pas une rockstar. Il n’était même pas considéré comme une future star NBA. Trop petit. Trop léger. Trop… différent. Davidson ? Une fac que personne ne regardait. Gonzaga ? Un ogre. Et pourtant, ce jour-là, dans la folie du “March Madness”, tout a basculé.
Match serré. Score à égalité. Moins d’une minute à jouer. Le ballon rebondit sur l’arceau. Andrew Lovedale capte le rebond de la dernière chance. Et là, il trouve Curry, démarqué à l’extérieur. Une seconde d’hésitation. Puis… filoche. Le tir de la bascule. Davidson passe devant. Gonzaga ne s’en relèvera pas.
Le feu d’un run légendaire
Ce n’était pas un one shot. C’était le début d’un run historique. Ce jour-là, Curry lâche 40 points, 8/10 de loin, et emmène Davidson dans une épopée qu’aucun bracket n’avait osé prédire. Après Gonzaga, Georgetown tombe. Puis Wisconsin. L’univers entier découvre ce petit sniper au handle soyeux et au regard de tueur.
Ils s’inclineront finalement d’un souffle contre Kansas, futur champion. Mais le message est passé. Ce Curry n’est pas un feu de paille. Il est une allumette jetée sur un baril de poudre. Et la NBA commence à tendre l’oreille.
Le tir qui a ouvert toutes les portes
Aujourd’hui encore, Stephen Curry parle de ce shoot comme du moment-clé de sa vie. “Ce tir m’a donné une chance. Sans lui, peut-être que je ne serais jamais devenu pro”, avoue-t-il sans détour. Ce n’était pas juste trois points. C’était une clé. Celle qui a déverrouillé tout le reste.
Il est devenu “lottery pick”. Drafté par Golden State. Et tout ce qu’on connaît a suivi : les Splash Brothers, les records de tirs à 3 points, le jeu réinventé, les titres, les MVP… mais tout a commencé là. Un rebond. Une passe. Un shoot.
De l’ombre à la lumière
Curry n’a jamais oublié. Ni Davidson. Ni Gonzaga. Ni ce moment. “On se prépare toute sa vie pour ce genre d’instant, sans savoir s’il viendra. Et ce jour-là, il est venu”, dira-t-il.
Depuis, il a transcendé le sport. Il n’a pas juste marqué des points : il a changé la géométrie du jeu. Il a imposé le tir à trois points comme arme principale. Il a redéfini les possibilités.
Mais pour lui, le point zéro, c’est ce tir. Ce shoot à l’université. Ce moment où un “fils de Dell” est devenu Stephen Curry.
Conclusion
On pense souvent que les légendes naissent sur les parquets NBA, sous les spotlights. Mais parfois, elles prennent vie dans un gymnase universitaire, entre deux géants endormis. Ce tir face à Gonzaga ? Ce n’était pas un miracle. C’était une déclaration d’intention. Et le monde du basket ne s’en est jamais remis.
Crédit photo : nbcsports
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