LeBron James et les Lakers : une préparation stratégique pour la saison NBA
C’était censé être une rentrée comme les autres pour les Lakers. Les ballons claquent, les sneakers crissent, les rookies essaient de faire bonne impression et les vétérans s’économisent. Mais mardi matin, une absence a sauté aux yeux au camp d’entraînement de Los Angeles : celle de LeBron James. Oui, à l’aube de sa 23e saison NBA, le King était porté disparu.
La raison ? Pas une grosse blessure, pas une alerte dramatique. Juste ce que JJ Redick, fraîchement installé sur le banc des Lakers, a décrit comme une “légère irritation nerveuse au niveau du fessier”. Dit comme ça, ça paraît presque anodin. Mais quand il s’agit d’un joueur qui fêtera ses 41 ans en décembre, chaque petit détail prend des allures de dossier médical XXL.
Un record historique en ligne de mire
LeBron James s’apprête à devenir le premier joueur de l’histoire à disputer 23 saisons NBA. Vingt-trois. Un chiffre qui semble tout droit sorti d’une fiction sportive, sauf qu’on parle bien de réalité. Le mois prochain, face aux Warriors, il pourrait ajouter cette ligne incroyable à un CV déjà hors normes.
Pour Redick, l’objectif est clair : préserver son leader pour le soir de l’ouverture. “Il semble qu’il y aura une période de préparation plus longue avant ce match”, a-t-il confié à ESPN. “Clairement, en année 23, on explore un terrain inconnu.” Et il a raison. Aucun mode d’emploi n’existe pour gérer un joueur qui défie ainsi le temps.
Le coach a aussi reconnu que LeBron avait peut-être mis les bouchées doubles trop tôt l’an dernier, désireux de montrer son soutien à la nouvelle équipe technique. Résultat : une saison longue, éreintante, où le King a dû jongler avec les coups de fatigue. Cette fois, l’idée est simple : ralentir pour durer.
LeBron, l’increvable
De son côté, LeBron ne sonne pas l’alarme. Au contraire. Toujours optimiste, il a expliqué lundi qu’il “augmente progressivement son activité” et qu’il prend le temps de retrouver le rythme. Le joueur est aussi pragmatique qu’ambitieux : il sait qu’il ne peut plus s’entraîner comme à 25 ans, mais il garde la même obsession, celle d’être prêt pour l’ouverture.
Redick l’a martelé : “Nous adoptons une approche stratégique avec LeBron sur le long terme.” Autrement dit, fini les séances de survie pour montrer qu’il peut encore dominer. Place à une gestion chirurgicale, pensée pour le garder à flot toute la saison.
Un parfum de dernière danse ?
Impossible de ne pas voir dans cette saison une dimension particulière. LeBron n’a rien annoncé, il refuse même de parler de retraite. Mais à mesure que le temps passe, chaque année a des airs de bonus. Et la perspective de le voir encore capable de rivaliser avec les meilleurs, à 41 ans, nourrit un mélange d’admiration et d’incrédulité.
À L.A., les fans le savent : tant que LeBron est là, il y a une chance. Le roster des Lakers reste perfectible, mais avec Anthony Davis en lieutenant et un coach qui veut imposer un style plus moderne, les ambitions ne disparaissent pas. Et puis, soyons honnêtes : LeBron a toujours un coup d’avance quand les projecteurs s’allument.
Une saison à écrire
Le suspense est total. Les Lakers jouent gros, Redick aussi, et LeBron encore plus. Chaque match pourrait devenir un nouveau chapitre d’une légende déjà intouchable. Chaque panier, chaque passe, chaque contre sera scruté, analysé, comparé. Et chaque absence, comme celle de ce début de camp, provoquera une onde de questions.
Mais c’est aussi ce qui rend l’histoire captivante. Voir LeBron défier le temps, continuer de porter une franchise historique, et inspirer une génération entière de joueurs qui le regardaient enfant à la télévision.
Le 24 octobre, si tout se passe comme prévu, il enfilera encore une fois ce maillot violet et or pour affronter Golden State. Et à ce moment-là, plus personne ne pensera à cette irritation nerveuse ou aux précautions de l’automne. On parlera seulement d’un joueur qui, deux décennies plus tard, continue d’écrire sa propre légende, ballon en main.
Conclusion
La saison 23 de LeBron James ne sera pas seulement une autre campagne NBA. C’est un test d’endurance, de sagesse et de stratégie. Les Lakers savent qu’ils ne peuvent pas se permettre de gaspiller le temps qu’il reste au King. Redick veut jouer la montre, LeBron veut défier l’horloge. Et nous, on assiste à ce duel fascinant entre le corps et l’histoire.
Un défi immense, un héritage déjà gravé dans le marbre. Et peut-être, encore, une nouvelle bague au bout du chemin. Parce qu’avec LeBron, tant qu’il est là, tout reste possible.
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