Lester Quinones coupé par les Pelicans : du potentiel errant
L’aventure n’aura duré que quelques semaines. Neuf petits matchs, un souffle dans le tempo NBA. Lester Quinones, combo guard au profil intrigant, vient d’être coupé par les Pelicans. Officiellement libéré de son contrat two-way, le joueur de 24 ans se retrouve une fois de plus dans l’entre-deux : trop fort pour disparaître, pas encore assez stable pour s’installer.
Une histoire qu’on connaît par cœur. Et qui pourtant, continue de laisser un goût amer.
Des stats correctes, un timing qui ne pardonne pas
8.6 points, 2.6 passes, 1.7 rebonds en un peu plus de 18 minutes par match. Pas de quoi sauter au plafond, mais suffisamment pour attirer l’attention d’un scout en quête de profondeur de banc. Quinones, ce n’est pas le genre à plier une rencontre tout seul. Mais il peut, sur un run de cinq minutes, vous coller deux tirs venus de nulle part et réveiller un public assoupi.
Le problème ? La régularité. Et surtout l’efficacité. 38.6 % au tir, 31.7 % de loin. Quand on sait qu’il a été recruté avant tout pour apporter un shoot extérieur fiable, ça pique un peu. Les pertes de balle, elles, sont restées fidèles : 3.7 par match en G League cette saison. Trop de déchets pour un joueur censé fluidifier le jeu en sortie de banc.
Un parcours semé d’étapes manquées
Non-drafté en 2022, formé à Memphis dans le sillage de Penny Hardaway, Quinones a d’abord tenté de se frayer un chemin du côté de Golden State. Quelques minutes glanées ici et là, puis un aller-retour constant entre le banc et la G League. Idem à Philly. Idem à NOLA. On est loin du conte de fée, mais pas encore dans la tragédie.
Ce qui intrigue, malgré tout, c’est le profil. 1m93, une bonne vision, une vraie activité au rebond pour sa taille, et surtout un flair de scoreur pur. En G League, il a bouclé la saison à 21.6 points de moyenne, avec des pointes à 30 ou 35 unités. Le potentiel est là. Mais comme souvent dans la NBA moderne, la question n’est pas “Peux-tu marquer ?” mais plutôt “Peux-tu marquer juste et défendre mieux ?”
Nouvelle direction, nouveau ménage
Le move sent bon le changement de cap à New Orleans. Nouveau front office, nouvelles priorités. Et Quinones ne faisait clairement pas partie du plan de départ. La franchise libère un spot two-way, et garde en main deux jeunes prometteurs. Reste à voir qui viendra compléter la rotation.
De son côté, Lester Quinones devient agent libre. Encore. Mais tout n’est pas perdu. À 24 ans, avec des chiffres solides en ligue de développement, il reste un pari intéressant pour une équipe qui veut tester du talent brut sans trop dépenser. En NBA, tout est une question d’opportunité. Il suffit parfois d’une blessure, d’un bon training camp ou d’un coach qui vous croit encore.
Et maintenant ?
Ce n’est pas une fin. C’est une pause. Une virgule dans une carrière qui n’a pas dit son dernier mot. Quinones n’est pas un bust, ni un génie incompris. Il est entre les deux. Ce genre de joueurs qu’on retrouve à tout moment de l’année dans un match de février, titulaire surprise et auteur de 19 points.
Ce genre de profils que la NBA oublie souvent… jusqu’au jour où elle en a besoin.
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