Ron Harper Jr. : fin de chapitre à Detroit, et une question qui flotte dans l’air
Ron Harper Jr n’est pas n’importe qui. Il ne l’a jamais été. Fils d’un quintuple champion NBA, grand frère d’un tout récent choix n°2 de la draft 2025 (choisi par les spurs) , Harper Jr, porte un nom qui résonne dans les travées de la Ligue depuis les années 90. Mais son propre chemin, lui, ressemble plus à une route cabossée qu’à une autoroute vers la gloire.
Ce mercredi, les Pistons l’ont officiellement libéré de son contrat two-way. Rideau, pour l’instant, sur son passage éclair dans le Michigan. Un match NBA, quelques coups de chaud en G League, et puis s’en va. Pas de communiqué fleuve. Pas de remerciements dégoulinants. Juste une ligne de plus dans la longue liste des moves de l’été.
Une saison dans l’ombre, mais pas sans éclat
À 25 ans, Harper Jr. commence à connaître la chanson. Non-drafté en 2022 après une belle carrière à Rutgers, il a multiplié les stops, les camps, les contrats courts. Toronto, Boston, puis Detroit. Des hôtels, des vols pour Sioux Falls ou Grand Rapids, et beaucoup, beaucoup de Gatorade sur le banc en NBA.
Mais dans les coins sombres de la G League, le garçon a fait le boulot : 16,2 points par match, 3,9 rebonds, 2,2 passes, et une belle efficacité à trois points (38,6 % sur plus de huit tentatives par soir). Ce n’est pas du highlight ESPN tous les soirs, mais c’est du taf propre, sérieux, et régulier. L’étoffe d’un joueur pro, quoi qu’en dise la lumière crue des projecteurs NBA.
Detroit tourne la page, sans trop regarder en arrière
Du côté des Pistons, la rotation sur les two-way contracts continue de tourner à vitesse grand V. La franchise a déjà une QO sur Jared Rhoden, et prévoit de signer Tosan Evbuomwan. Si Rhoden revient, le quota sera rempli. Harper, lui, reste en dehors. Simple, brutal, clinique. La NBA ne fait pas dans la dentelle.
Et dans tout ça, une question reste suspendue : que fait-on d’un joueur comme Ron Harper Jr. ? Pas assez flashy pour crasher la porte d’une rotation NBA, mais trop bon pour croupir dans l’anonymat des parquets secondaires. L’étiquette “fils de” aide à entrer, mais elle ne suffit pas à rester.
L’après ? Inconnu, mais pas fini
Harper Jr. reste éligible pour un autre two-way ailleurs. Son profil – swingman solide, shooteur fiable, QI basket élevé – pourrait intéresser des franchises en quête de profondeur. Il n’a peut-être pas explosé, mais il n’a jamais disparu non plus. À chaque renvoi, il rebondit. À chaque coup de téléphone, il est prêt. Pas le genre à tweeter sa frustration ou à lâcher l’affaire.
Il n’est pas son père. Il n’est pas son frère. Il est Ron Harper Jr., un joueur en mission dans une NBA qui ne fait pas toujours de place aux gars qui bossent dans l’ombre. Mais tant qu’il y a des baskets à lacer et un shoot à tenter, ce type-là n’a pas fini d’essayer.
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