Les Pistons matent le Heat : l’Est sent la poudre
Dans les rues de Detroit, on commence à bomber le torse. Pas encore pour un titre, non. Mais pour le respect. Et face au Heat, les Pistons sont en train de poser les bases d’une rivalité qui sent bon la sueur, les écrans solides et les séries de playoffs tendues comme un câble électrique.
Trois victoires contre Miami la saison passée. Des matchs tendus, physiques, qui se terminent au buzzer ou presque. Et désormais, un transfuge en guise de symbole : Duncan Robinson, ex-sniper du Heat, a fait ses valises pour rejoindre la Motor City.
« Heat contre Pistons, on dirait que chaque match se termine de manière folle », a lâché Robinson, déjà dans le ton.
« Ce qui ressort de ce groupe, c’est la physicalité, la dureté, l’intensité. Et surtout, la manière dont ils partagent le ballon. C’est ce type de basket que tu veux jouer. C’est ce type de groupe que tu veux intégrer. »
À 30 ans, Robinson connaît les codes du très haut niveau. Il a vu les Finales, il a vécu South Beach et l’école Spoelstra. Et s’il a choisi Detroit, ce n’est pas juste pour l’argent ou le temps de jeu. C’est parce qu’il y sent quelque chose.
Un vestiaire qui prend forme
Autre signature qui fait parler : Caris LeVert, arrivé pour deux saisons. Les retrouvailles avec Robinson, ancien coéquipier à Michigan, sont autant une belle histoire qu’un renfort crédible.
« Caris et moi étions très proches à l’université, et on a toujours gardé le contact », raconte Robinson.
« C’est un joueur exceptionnel, l’un des meilleurs coéquipiers que j’ai eus. Rejouer avec lui, c’est comme revenir à la maison. »
Dans un vestiaire jeune, turbulent mais en quête d’équilibre, ces deux vétérans aux profils bien distincts pourraient faire la différence. LeVert pour créer, Robinson pour punir. Et les deux pour encadrer la nouvelle garde.
L’Est change de visage, et ça se voit déjà à Vegas
La Summer League, souvent regardée de loin, est cette année une loupe sur le futur de l’Est. Et certains noms commencent à buzzer.
Chez le Magic, un rookie fait déjà tourner les têtes : Richardson, 25e choix de la Draft, joue comme un top 10. En deux matchs, il plante 16,5 points de moyenne, avec une propreté et une agressivité qui rappellent un certain Jamal Murray dans ses premières années.
« Je peux tout faire à ce poste », a-t-il déclaré.
« Créer, finir, faire jouer… peu importe ce qu’il faut, je peux le faire. »
Orlando a peut-être encore volé un joyau, comme Franz Wagner ou Paolo Banchero avant lui. Et dans une Conférence Est qui commence à regorger de jeunes créateurs, il faudra suivre ce Richardson de très, très près.
Les Sixers, eux, blindent l’avenir
À Philadelphie, on connaît trop bien la fragilité du corps de Joel Embiid. Alors, on anticipe. Résultat : un été actif, intelligent, sans strass mais avec du sens.
La draft de Johnson (loterie), l’arrivée de Harris (un poste 4 solide, à défaut d’être flashy) et le retour de Green offrent aux Sixers une assise offensive élargie, censée soutenir un Tyrese Maxey en pleine ascension. L’idée ? Ne plus vivre ou mourir avec les genoux du MVP 2023. Et préparer doucement le virage vers une nouvelle ère.
Grosse frayeur pour les Knicks
À New York, la Summer League a failli virer au cauchemar. Leur premier choix 2024, un ailier de 19 ans au potentiel intrigant, a quitté le terrain après une douleur au pied gauche. Frisson dans la salle. Silence sur le banc. Mais plus de peur que de mal.
Le verdict est tombé : pas de lésion structurelle, seulement un souci à l’orteil. Le staff médical souffle. Et les fans aussi. Parce qu’après l’explosion de Jalen Brunson, la Big Apple n’a plus envie de reculer. Pas maintenant.
La Conférence Est est en mutation. Les cadors sont toujours là, mais les couches intermédiaires bougent. Detroit commence à taper du poing. Orlando collectionne les jeunes prodiges. Philly sécurise ses arrières. Et New York, même en été, fait parler d’elle.
Le chaos arrive. Et franchement ? On n’attend que ça.
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