Rasheer Fleming, pari audacieux des Suns : quand l’instinct dicte la Draft
Dans le chaos bien huilé de la Draft NBA, il y a ceux qu’on attend avec fracas… et ceux qu’on repère en silence. Rasheer Fleming, lui, a glissé entre les deux. Pas une superstar annoncée, pas non plus un inconnu. Juste un nom qui montait, doucement mais sûrement, dans les conversations de scouts. Et pourtant, quand la poussière du premier tour est retombée, il était encore là, assis, patient. Le 31e pick allait enfin l’arracher à l’attente.
Un choix stratégique pour les Suns
À première vue, c’est Minnesota qui l’a appelé. Mais en coulisses, le scénario était tout autre. Les Suns avaient déjà tiré les ficelles, prêts à bondir au bon moment. Ce pick 31, ils le voulaient. Et ils ont tout mis en œuvre pour le récupérer.
Résultat : Fleming débarque dans l’Arizona, première prise du second tour. Une décision loin d’être anodine pour une franchise qui, depuis quelques mois, semble vouloir réécrire son script. « Tout s’est passé si vite », souffle le jeune intérieur de Saint Joseph’s, encore sonné par le tourbillon de la Draft. « J’ai l’impression de rêver. » Et pour cause : avec ses 14,7 points, 8,5 rebonds, 1,5 contre et 1,4 interception par match cette saison, le garçon n’a rien d’un choix par défaut. C’est un coup de cœur de scout. Un vrai.
Un profil athlétique qui tape à l’œil
Ce qui a séduit Phoenix, ce n’est pas seulement les chiffres. C’est le corps, l’attitude, l’intensité. Fleming, c’est un profil qui explose à l’écran. Des bras qui grattent les étoiles, un moteur qui ne s’arrête jamais, une présence qui se fait sentir des deux côtés du terrain.
« Il a un physique exceptionnel. Mais surtout, il respire la bonne énergie », lâche un dirigeant des Suns. « On veut bâtir avec des gars qui aiment le jeu, qui ont faim, qui vont bosser. Rasheer incarne tout ça. »
Et ce n’est pas que du blabla de conférence de presse. L’adresse extérieure, la capacité à provoquer, à gratter des ballons, à gober des rebonds ou à contrer sur la ligne de fond… Tout chez Fleming transpire l’activité. Il n’est pas là pour faire joli, il est là pour impacter.
Un mental forgé dans la confiance
Ce genre de transfert, ça ne se fait pas sur un coup de tête. Si les Suns ont manœuvré pour l’avoir, c’est qu’ils le voulaient. Et ça, le joueur l’a bien senti.
« Tout ce que je demande, c’est une équipe qui croit vraiment en moi », dit-il avec une sincérité désarmante. « Pas un simple intérêt. Un vrai engagement. C’est ce que j’ai vécu à St. Joe’s, et c’est ce que je ressens ici. »
Inspiré par un certain Jaden McDaniels, Fleming n’est pas venu pour flamber. Il est là pour bosser, apprendre, cogner. Il le dit lui-même : « Si je rate mes tirs, si la soirée est compliquée, pas de souci. Ce que je peux vous promettre, c’est que je vais me battre sur chaque possession. Toujours. »
Une promesse d’avenir
Les Suns ne cherchent plus des patchs. Ils veulent construire. Et dans ce virage vers la jeunesse, Fleming incarne une pièce charnière. Il n’est pas la tête d’affiche. Pas encore. Mais il est peut-être ce genre de joueur qui, dans deux ans, fera dire à tout le monde : « Comment a-t-il pu sortir si bas ? »
L’Arizona l’a senti. Maintenant, à lui de jouer. Il arrive avec une foi tranquille, une envie débordante, et une rage propre aux gars qui n’ont rien reçu tout cuit. Ce genre de profil, la NBA les adore. Surtout quand ils s’épanouissent sous le soleil de Phoenix.
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