Les Timberwolves libèrent Eastern pour conserver ses droits en G League
Un aller-retour express, mais calculé. Le 17 septembre, Minnesota a annoncé la signature du meneur Nojel Eastern. Le 18, il était déjà coupé. Un coup d’œil rapide et on pourrait croire à un échec express. Mais derrière cette opération se cache une logique bien huilée : verrouiller les droits d’Eastern en G League et sécuriser une pièce supplémentaire dans le puzzle des Wolves.
Un parcours qui force le respect
Pour ceux qui suivent la G League, le nom d’Eastern n’a rien d’anecdotique. L’ancien de Purdue a brillé avec les Iowa Wolves la saison passée, posant 12,9 points, 5,4 rebonds, 2,9 passes et 1,4 interception en moyenne, le tout avec une efficacité redoutable (.514 au tir, .419 à trois points, .744 aux lancers). Solide en défense, intelligent dans ses lectures, il avait déjà prouvé son potentiel dès ses années NCAA, quand il enchaînait les distinctions All-Defensive Big Ten. En clair, Eastern n’est pas qu’un nom sur une feuille de stats : il incarne ce genre de joueur prêt à se battre pour sa place, quel que soit le contexte.
Exhibit 10, le contrat malin
La clé de ce mouvement s’appelle Exhibit 10. Derrière cet intitulé bureaucratique se cache une formule parfaite pour des joueurs comme Eastern : un contrat court, non garanti, qui ouvre la porte à des bonus (jusqu’à 85 300 dollars) s’il passe au moins 60 jours avec les Iowa Wolves. C’est aussi une assurance pour Minnesota, qui garde la main sur son développement. Pas de perte sèche, pas de risque, juste une stratégie pour garder le contrôle sur un talent maison.
Un effectif en chantier permanent
Avec 19 joueurs sous contrat, dont 13 deals garantis et trois two-way contracts, les Timberwolves jouent à l’équilibriste. Le but ? Composer un effectif compétitif autour de Karl-Anthony Towns et Anthony Edwards, tout en gardant un vivier de jeunes prêts à monter en puissance. Eastern s’inscrit dans cette logique : pas forcément dans le plan NBA immédiat, mais un pion qui peut être décisif sur la durée. Dans une ligue où la profondeur d’effectif fait souvent la différence en avril, les Wolves préfèrent anticiper.
Un futur à écrire
Eastern n’est pas encore une pièce centrale du projet, mais il est un symbole : celui d’un joueur prêt à saisir chaque opportunité, et d’une franchise qui a compris que la G League n’était plus une simple vitrine, mais un vrai laboratoire. Les fans des Wolves savent que ce genre de pari discret peut parfois se transformer en belle surprise. Reste à voir si Eastern saura transformer cette confiance implicite en minutes réelles au plus haut niveau.
Dans tous les cas, l’histoire est loin d’être terminée. Pour Eastern, c’est une nouvelle chance. Pour Minnesota, un pari à faible coût. 


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