Les jours passent et la stabilité n’est jamais vraiment au menu à Golden State. Lundi après-midi, les Warriors ont choisi de tourner la page Rowe. Une décision sèche, presque clinique, qui dit beaucoup de l’urgence sportive du moment. Le front office appuie sur reset, rebat les cartes et prépare déjà le terrain pour un nouveau visage dans l’effectif. Rowe quitte la Baie après un parcours heurté, une suite de portes entrouvertes puis refermées. Pas un désaveu complet, mais un aveu implicite que le projet doit évoluer. Et vite.
The Warriors plan to add guard LJ Cryer on a two-way contract, per sources. He’s averaged 24.3 points in seven G-League games for Santa Cruz. Making 41.4 percent of his 12.4 attempted 3s per game.
To make room, the Warriors are waiving Jackson Rowe.
— Anthony Slater (@anthonyVslater) December 1, 2025
Car derrière ce mouvement, il y a surtout une intention claire : injecter de la vitesse, du tir, du playmaking. Bref, un peu de folie contrôlée dans un collectif qui manque trop souvent d’étincelles hors Curry. Cela s’est encore un enième guard, et donc, encore plus de Small ball dans une équipe qui a de plus en plus de mal en défense et à l’intérieurs.
Le meneur qui revient frapper à la porte
La bonne nouvelle, c’est que cette étincelle a déjà un nom. Un jeune meneur explosif, formé entre Baylor et Houston, que Golden State connaît comme sa poche. Non drafté, affamé, brillant en Summer League puis lors de la présaison avant d’être coupé faute de place.
Depuis, il n’a pas levé le pied. À Santa Cruz, le gamin a transformé chaque minute en vitrine : plus de 24 points, presque 6 passes, du rebond, et surtout un tir à trois points qui fuse sans complexe. Douze tentatives par match, plus de cinq dedans en moyenne. C’est osé, mais c’est ce que cherchent les Warriors depuis des mois : un joueur qui ne demande pas la permission pour mettre le feu.
Il ne prendra pas la place de Curry, évidemment. Mais il peut apporter du rythme, des angles d’attaque nouveaux, et cette audace qui fait parfois défaut aux seconds couteaux d’un roster qui vit encore trop dans l’ombre du Chef et qui manque déserpérément d’attaque en son absence suite à une blessure au quadriceps face aux Rockets.
Rowe, un beau voyage qui s’arrête au mauvais moment
Pour Rowe, l’histoire est différente. L’ailier de 28 ans n’a jamais cessé de suivre une trajectoire de bosseur, taillée entre l’Europe, la G League, puis enfin une fenêtre en NBA grâce à un contrat à double sens. À Santa Cruz, il avait construit une belle crédibilité : du scoring, du rebond, un sens du collectif évident.
Ses chiffres l’an passé racontaient une vraie montée en puissance. Mais sa saison actuelle a manqué de punch, de constance, de ce petit truc qui fait qu’on vous garde dans un vestiaire NBA plutôt que sur un siège de G League. Son tir extérieur, essentiel pour se faire une place dans l’écosystème Warriors, s’est évaporé au pire moment. Le timing ne pardonne jamais. Pas dans cette franchise, pas cette année.
Un move qui en annonce d’autres
Golden State n’a pas réglé ses problèmes en 24 heures. Mais ce choix est un premier signal. L’effectif bouge, les lignes tremblent, et la direction montre qu’elle n’attendra pas que la situation s’améliore d’elle-même.
La suite ? Un nouveau meneur qui arrive avec l’énergie d’un type pour qui la NBA n’est pas un droit, mais une obsession. Un staff prêt à lui confier quelques clés du second unit pour voir si l’alchimie prend. Et une équipe qui cherche toujours la formule gagnante pour ne pas rester coincée dans une zone grise entre passé glorieux et présent incertain.
Les Warriors ne changent peut-être pas le cours de leur saison en libérant Rowe. Mais ils s’offrent au moins la possibilité de relancer quelque chose. Et parfois, c’est tout ce qu’il faut pour remettre de la vie dans un vestiaire.



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