Un été mouvementé pour le shooteur
La vie d’un joueur NBA peut basculer en une fraction de seconde. Malik Beasley en sait quelque chose. Lui qui s’apprêtait à signer la prolongation la plus lucrative de sa carrière, 42 millions sur trois ans avec Detroit, a vu ses plans voler en éclats. La faute à une rumeur lourde comme un parpaing : des paris illégaux sur des matches NBA. Dans une ligue obsédée par son intégrité, l’accusation suffisait à le mettre en sursis. Tout s’est arrêté net. Silence radio. Contrat suspendu. Réputation en stand-by. Un été étouffant, vécu entre incertitude et regards suspicieux.
Un dénouement qui soulage
Après des semaines de doutes, l’orage s’est enfin dissipé. Plus d’enquête, plus de charges, plus de menace. Steve Haney, l’un de ses représentants, a officialisé la nouvelle : Malik Beasley n’est plus inquiété. Pour le shooteur, c’est un souffle retrouvé, une page qui se tourne. Mais dans cette NBA où les impressions collent plus que les faits, la vraie question reste ouverte : quelle franchise lui fera encore confiance ?
Détroit, la porte entrouverte
Les Pistons, eux, ont déjà avancé. Avec Caris LeVert, Duncan Robinson et Javonte Green fraîchement débarqués, l’arrière-garde est bouchée. Le deal initial de 42 millions ? Evaporé. Aujourd’hui, Detroit ne propose plus qu’un contrat d’un an à 7,2 millions. Une offre loin des attentes, mais avec une valeur sentimentale : c’est à Detroit que Beasley avait retrouvé une place, un rôle, un rythme. Accepter, ce serait miser sur la stabilité, l’affection réciproque avec le vestiaire, mais aussi renoncer à une part du jackpot.
Le marché s’ouvre, mais sans garanties
Refuser Detroit, c’est tenter le grand saut. Des équipes guettent, prêtes à offrir un peu plus d’air. Indiana, Chicago, New Orleans, Sacramento ou Washington ont la flexibilité pour tenter le coup. Brooklyn, surtout, avec plus de 20 millions de marge, représente la piste la plus séduisante sur le papier. Mais séduire sur le papier n’a jamais suffi en NBA. Beasley traîne désormais l’étiquette d’un joueur à risque, pas sur le terrain, mais en dehors. Et ça, ça compte dans une ligue où l’image vaut parfois aussi cher que le talent.
Un avenir à reconstruire
Pour Beasley, l’équation est simple, mais cruelle : regagner la confiance. Peu importe la destination, il lui faudra rappeler à tout le monde pourquoi il est encore là. Rappeler ses 40 % derrière l’arc, son apport instantané en sortie de banc, sa capacité à dynamiter un match en dix minutes. Rappeler qu’il n’est pas défini par un été chaotique mais par ce qu’il met sur le parquet.
Son avenir ? Flou, instable, mais encore ouvert. À 28 ans, Beasley est trop jeune pour être rangé dans la case « journeyman oublié ». Trop précieux dans une NBA où chaque tir primé vaut de l’or. Cet été a failli lui coûter une carrière. Le prochain, il devra prouver qu’il vaut bien plus qu’un simple contrat d’un an au rabais.
Laisser un commentaire