Les Bucks misent sur Myles Turner pour épauler Giannis Antetokounmpo
Les Milwaukee Bucks ont passé un été sans éclat médiatique, mais avec une idée fixe : entourer Giannis Antetokounmpo de profils capables de sublimer son jeu. Pas de pari fou ni de superstar clinquante cette fois, mais un coup malin. L’arrivée de Myles Turner coche toutes les cases du plan. Stretch five moderne, défenseur intelligent, capable de s’effacer comme de briller, Turner débarque pour alléger les épaules du double MVP et redonner du souffle au collectif de Milwaukee.
À peine arrivé, le pivot a déjà conquis son vestiaire. Giannis, le premier, ne tarit pas d’éloges sur son nouveau coéquipier. « Il joue juste. Il comprend quand il doit poser un écran, quand il doit s’écarter, quand il doit attaquer. Il fait les petits trucs qu’on ne voit pas toujours dans les highlights », a confié la star grecque après un entraînement. Un compliment lourd de sens pour une équipe qui a parfois peiné à équilibrer puissance et spacing ces dernières saisons.
Un duo prometteur en présaison
Les premières minutes du tandem Turner–Antetokounmpo en présaison ont donné le ton. Peu de temps ensemble sur le parquet, mais déjà une impression de fluidité rare. Turner a dégainé un solide 5 sur 8 à trois points face aux Bulls, étirant la défense adverse et ouvrant des boulevards pour Giannis. Le genre de séquence qui fait lever un coach de sa chaise.
« C’est exactement ce qu’on voulait », a glissé Adrian Griffin, sourire en coin. « Giannis peut rouler vers le cercle, Turner peut punir derrière. C’est une nouvelle dimension pour nous. »
Et effectivement, le jeu semble respirer différemment. Moins d’encombrement dans la raquette, plus de lecture, plus de rythme. Giannis a enfin un partenaire intérieur qui ne lui marche pas sur les pieds.
Un impact collectif au-delà du duo
Mais l’intérêt de Turner dépasse le simple duo avec le Grec. Sa présence change la géométrie du terrain. Les shooteurs trouvent plus d’espace, Lillard (ou Holiday avant lui) profite de pick-and-pops plus propres, et les rotations défensives gagnent en stabilité. Turner, c’est un liant. Un joueur qui ne fait pas de bruit, mais qui rend tout le monde meilleur.
C’est d’ailleurs ce que souligne Brook Lopez, autre pilier de la raquette : « On se complète bien. Il peut jouer inside-out, moi aussi. On se parle beaucoup sur les placements. C’est rare de trouver un intérieur aussi mobile et aussi intelligent. » Une phrase anodine, mais révélatrice : à Milwaukee, l’alchimie se construit vite.
Les chiffres ne mentiront pas
Si Turner reste fidèle à ses standards (13 points, 7 rebonds, 2 contres par match la saison dernière), Milwaukee tiendra peut-être la pièce manquante de son puzzle. Ses pourcentages longue distance, proches de 37 %, sont précieux pour un système bâti autour d’un bulldozer comme Giannis. Et défensivement, peu de pivots combinent aussi bien la verticalité et la mobilité.
Les Bucks savent qu’ils jouent gros. Après une saison frustrante, il fallait un ajustement fort, pas un grand ménage. Turner incarne ce virage : un pari sur la complémentarité, pas sur la starification.
Et si tout se passe comme prévu, ce duo pourrait bien devenir la nouvelle terreur des raquettes NBA. Pas flashy, pas bruyant, juste diablement efficace. Exactement à l’image de Milwaukee.
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