Il y a des soirs où un joueur décide que le match lui appartient. Moses Moody a choisi ce dimanche-là. New Orleans attendait de voir les premiers pas de James Borrego sur le banc des Pelicans. Elle a surtout assisté à l’incendie allumé par un gamin calme, posé, mais visiblement décidé à faire réviser la notion de plafond. Résultat: 32 points, huit bombes à trois points, et un succès tranquille de Golden State, 124 à 106.
Un premier quart qui change tout
Le match a commencé comme une déferlante. Moody a arrosé le parquet de New Orleans de sept tirs primés dans le seul premier quart. Sept. Il a fallu moins de douze minutes pour que la salle comprenne qu’elle n’aurait droit ni à un match serré ni à une soirée ordinaire. Golden State a vite planté un écart de 17 points, un matelas qui allait servir de coussin tout le reste du match.
Moses Moody 32 PTS, 4 REB, 3 STL, 1 BLK, 10/16 FG, 8/12 3FG, 87.9% TS vs Pelicans
CAREER-HIGH 21 PTS IN THE 1Q https://t.co/yVnF8QxJwt pic.twitter.com/AAmU67QeT9
— Basketball Performances (@NBAPerformances) November 17, 2025
Et si Stephen Curry a soudain décidé d’être humain, avec un famélique 2 sur 11 pour neuf points, les Warriors ont souri. Pas besoin du chef quand les commis cuisinent pareil.
Les Pelicans cherchent encore leur souffle
Dans le sillage de leur nouveau coach, les Pelicans auraient aimé un départ plus propre. Ils ont pourtant eu un sursaut, un vrai. Un run de 10-0 pour revenir à 53-49, propulsé par Herb Jones et les éclairs de Jeremiah Fears. Le genre de séquence qui redonne du bruit dans la salle, qui réveille un peu l’espoir.
Mais juste derrière, Golden State a répondu avec un sang-froid chirurgical. Huit points d’affilée, dont un dunk en contre-attaque de Jimmy Butler, et l’écart est reparti dans l’autre sens. À la pause, 61-49. Le coup de massue mentale venait de tomber.
Jimmy Butler, le métronome inattendu
Butler, justement, a livré un match façon vieux briscard: 18 points, 10 passes, du liant, de la justesse, et ce calme qu’on lui connaît quand il décide de prendre le rôle du grand frère. Podziemski a ajouté 19 unités, Horford a pris ce que la défense lui offrait, et Draymond Green a livré son habituel mix de rebonds, de tempo… et de friction.
Le highlight de Draymond n’a d’ailleurs rien à voir avec le ballon. Petite altercation verbale, torse tendu, un fan un peu trop proche de la ligne de touche. Rien de grave, juste de quoi rappeler que même dans un match à +20, Draymond reste fidèle à son personnage. Les officiels ont calmé le jeu, les ushers aussi, et tout le monde est retourné à sa place comme si de rien n’était.
Moody écrit sa soirée, les Warriors déroulent
La deuxième mi-temps n’a fait que confirmer l’impression laissée dès les premiers instants. Golden State tirait à près de 43 % du parking, New Orleans à un timide 27 %. Quand une équipe vit derrière l’arc et que l’autre y survit à peine, la suite est souvent écrite.
Trey Murphy a tenté de relancer les Pelicans avec 20 points, Alvarado a sorti ses grattes-haricots habituelles pour 18 unités, Fears a montré une vraie personnalité… mais trop peu, trop tard. Les Warriors avaient activé le pilote automatique. Moody, lui, a continué à arroser sans trembler, comme si le panier avait soudain triplé de taille.
Une soirée fondatrice pour certains, un rappel brutal pour d’autres
Pour Borrego, difficile d’imaginer un baptême plus compliqué. Le groupe doit digérer un changement brutal, intégrer de nouveaux principes, retrouver son identité. Rien d’alarmant, mais la marche reste haute.
Pour les Warriors, au contraire, ce match-là pourrait devenir une référence. Un exemple parfait de profondeur d’effectif, d’adaptabilité, et du genre de soirée où même sans Curry, la machine continue de tourner. Et quand Moody joue avec ce feu-là, il devient un vrai problème pour n’importe quelle défense.



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