Il y a des soirs où tout s’aligne et tout paraît plus simple, hier soir face au grizzlies (présaison), Moussa Diabate à brillé : 18 points, 13 rebonds, dont 9 offensifs, et surtout cette impression rare de dominer les petits espaces, de mordre chaque action comme si c’était la dernière.
Dans un match souvent terne, il a été le rayon de foudre. L’homme qu’on regarde deux fois pour être sûr d’avoir bien vu.
Charles Lee n’a pas caché son enthousiasme après la rencontre :
« J’ai vu un homme possédé, déterminé à impacter la victoire du mieux possible. Il a vraiment bien joué. Je lui ai dit que s’il peut continuer à jouer avec cette férocité et cette concentration, et à impacter le jeu des deux côtés du terrain, il sera très difficile à défendre. J’ai été très content de la façon dont Moussa a joué ce soir et j’attends ça de lui chaque soir parce que je sais de quoi il est capable. »
18 PTS | 13 REB | 1 BLK | 6/7 FG
Gros match de Moussa Diabaté en sortie de banc cette nuit ! 👀🇫🇷
Allez Moussa, c’est le moment de sortir une grosse saison, y’a tellement la place…
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Une mission personnelle
Depuis des mois, Diabaté est en quête de reconnaissance. Le gamin formé entre Paris et IMG Academy, drafté en 43e position en 2022, n’a jamais eu le tapis rouge. Pas le profil d’un joyau NBA instantané. Trop brut, trop énergique, trop… imprévisible.
Mais c’est justement cette imprévisibilité qui, mardi, a retourné le match.
Chaque rebond offensif arraché avait l’air d’un cri de revanche. Chaque dunk semblait répondre à ceux qui doutent encore de sa place dans la rotation. On aurait dit qu’il jouait pour prouver quelque chose, pas au coach, mais à lui-même.
L’énergie, cette arme rare
Ce que Diabaté apporte, aucun schéma ne peut le dessiner. Ce n’est pas dans les systèmes, ni dans les statistiques avancées. C’est dans le ton du parquet quand il rentre. L’équipe se redresse, l’intensité monte d’un cran, les regards changent.
On parle souvent des stars, des playmakers, des snipers, mais dans une saison longue, ce sont les gars comme lui qui font la différence. Ceux qui ne demandent pas la lumière, mais qui la rallument quand tout vacille.
Lee le sait. Il veut canaliser cette énergie, la rendre durable, constante. Parce que dans un effectif en quête d’équilibre, un intérieur capable de dominer le rebond offensif et de défendre avec cette rage contrôlée, c’est un luxe rare.
Un futur encore à écrire
Le plus dur commence maintenant. Une belle perf ne suffit pas pour graver son nom dans une rotation NBA. Ce que Diabaté doit prouver, c’est la régularité, la capacité à reproduire cette intensité sur 82 matchs, à faire de l’exception un standard.
Mais ce soir-là, il a rappelé pourquoi on avait cru en lui à la draft : cette combinaison de puissance, de cœur et de confiance tranquille qui fait penser aux grands role players devenus indispensables.
Alors oui, ce n’était qu’un match.
Mais dans son regard, il y avait autre chose : la conviction qu’il n’est plus là pour apprendre, mais pour s’imposer.
Et quand un joueur de 22 ans commence à croire dur comme fer qu’il a sa place, le reste de la ligue ferait bien de se tenir prête.
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